PNH : La déception des Policiers face à Normil Rameau, un Leadership en crise

Getting your Trinity Audio player ready...

Des policiers commencent à exprimer leur déception face au leadership du directeur général de la Police nationale d’Haïti (PNH), Normil Rameau. Quatre mois après son installation, où il avait promis des réformes majeures, la situation sécuritaire s’est aggravée, notamment avec un massacre marquant les esprits. Certains agents n’hésitent plus à critiquer ouvertement les actions de leur supérieur.

Port-au-Prince, 19 octobre 2024 – « Lors de sa prise de fonction, Normil Rameau avait promis de rétablir l’ordre dans le pays et d’améliorer les conditions de travail des policiers. Quatre mois plus tard, nous attendons toujours de voir des résultats concrets », déplore Alexandre, un agent du Corps d’Intervention et de Maintien d’Ordre (CIMO), avant d’ajouter :

« Sous la direction de Rameau, les problèmes persistent. Bien que des véhicules blindés sont arrivés, cela reste insuffisant. Au départ, même l’approvisionnement en munitions posait problème. Autant dire que la situation est loin d’être rose avec cette nouvelle administration. »

Un massacre et des zones sous le contrôle des gangs

Le Premier ministre Garry Conille avait promis de reprendre les territoires perdus : quartier par quartier, maison par maison. Cependant, cette mission, confiée à Normil Rameau, semble encore très éloignée. Étienne, un policier de la 32e promotion, doute du leadership en place :

« Je ne sais pas quand nous reprendrons le contrôle des territoires perdus. La stratégie actuelle ne fonctionne pas. Je pense que Normil Rameau doit revoir ses plans. Les policiers sont motivés, ils ont le sens de responsabilités, mais il manque une direction claire », a-t-il affirmé.

Il rappelle que le massacre de Pont-Sondé aurait pu être évité, car les criminels avaient annoncé leur intention bien avant. Pourtant, aucune mesure préventive n’a été prise. Outre ce massacre, d’autres zones sont passées sous le contrôle des gangs, particulièrement Ganthier.

Ces policiers, déçus de la gestion de Normil Rameau, appellent à des mesures urgentes pour neutraliser les bandits et rétablir sécurité.

« L’opération que nous avions lancée à Bas Delmas devait conduire à l’arrestation de Jimmy Chérisier. Au début, les policiers haïtiens et kényans étaient motivés. Mais quelle a été la finalité de cette opération ? Rien n’a été accompli », se demande Alphonse, un policier de la 28e promotion.

Ces agents reconnaissent l’ampleur de la tâche, mais estiment que le leadership de Normil Rameau doit être réévalué pour éviter un nouveau passage à vide à la tête de la PNH. Selon eux, l’échec n’est pas une option pour Rameau.

NB : Les noms utilisés dans cet article sont fictifs pour protéger l’identité des policiers.

Vant Bèf Info (VBI)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *