Plus de 700 millions de personnes souffraient de la faim en 2022, selon des agences onusiennes
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L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA), l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) ont procédé à la publication de la dernière édition du rapport intitulé : ‘’L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde’’, le mercredi 12 juillet dernier. Selon ledit rapport 691 et 783 millions de personnes souffraient de la faim en 2022, selon des agences de l’ONU.
Port-au-prince, le 20 juillet 2023.- L’objectif du rapport est d’analyser les principaux progrès réalisés au niveau mondial pour éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire et améliorer la nutrition. Le document analyse les principaux défis à relever pour atteindre ces buts dans le cadre des Objectifs de Développement Durable (ODD), d’ici 2030.
L’édition 2023 du rapport révèle qu’entre 691 et 783 millions de personnes souffraient de la faim en 2022. Cela représente une augmentation de 122 millions de personnes par rapport à 2019, avant la pandémie de coronavirus (COVID-19). Le rapport analyse également l’urbanisation croissante comme une « mégatendance » qui a un impact sur les aliments que les gens consomment et sur la manière dont ils les consomment.
Si les tendances restent les mêmes, l’ODD visant à éliminer la faim d’ici 2030 ne sera pas atteint, préviennent les chefs des cinq agences des Nations unies : Monsieur Qu Dongyu, Directeur Général de la FAO ; Monsieur Alvaro Lario, Président du FIDA ; Monsieur Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur Général de l’OMS ; Madame Cindy McCain, Directrice Exécutive du PAM ; et Madame Catherine Russell, Directrice Exécutive de l’UNICEF. Ils ont déclaré qu’ « En effet, la réalisation de l’objectif « Faim zéro » d’ici à 2030 est un défi de taille. En fait, près de 600 millions de personnes devraient encore souffrir de la faim en 2030 ».
Selon Monsieur António Guterres, Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies (ONU) : « Il y a des lueurs d’espoir, certaines régions sont en passe d’atteindre certains objectifs nutritionnels d’ici 2030. Dans l’ensemble, cependant, nous avons besoin d’un effort mondial immédiat et intense pour sauver les objectifs de développement durable. Nous devons renforcer la résilience face aux chocs et aux crises qui provoquent l’insécurité alimentaire, des conflits au climat ».
De son côté, Monsieur QU Dongyu, Directeur Général de la FAO a déclaré que : « La reprise après la pandémie mondiale a été inégale et la guerre en Ukraine a affecté la disponibilité d’aliments nutritifs et de régimes alimentaires sains. Il s’agit de la « nouvelle normalité » où le changement climatique, les conflits et l’instabilité économique poussent les populations marginalisées à s’éloigner encore plus de la sécurité. Nous ne pouvons plus nous contenter de faire ce que nous avons fait toute notre vie. »
Pour sa part, Monsieur Alvaro Lario, Président du FIDA a souligné qu’: « Un monde sans faim est possible. Ce qui nous manque, c’est l’investissement et la volonté politique de mettre en œuvre des solutions à grande échelle. Nous pouvons éradiquer la faim si elle devient une priorité mondiale. Les investissements dans les petits exploitants et leur adaptation au changement climatique, l’accès aux intrants et aux technologies, ainsi que l’accès au financement pour créer de petites entreprises agroalimentaires peuvent faire la différence. »
Azaine Mauryle/ Yves Manuel
Vant Bèf Info