Plaidoyer pour l’investissement dans le sport : Leconte Dor appelle à une réforme budgétaire
L’investissement dans le sport pourrait transformer Haïti. C’est le message fort du journaliste sportif et expert en culture et diplomatie sportive, Leconte Dor, qui milite pour l’inclusion d’une rubrique dédiée aux fédérations sportives dans le budget national.
Port-au-prince, dimanche 25 novembre 2024
Un appel à une vision budgétaire ambitieuse
Depuis son retour des Jeux Olympiques de Paris, Leconte Dor multiplie les interventions médiatiques pour alerter sur l’importance de la budgétisation des activités sportives. Il estime que les subventions sporadiques, souvent non exécutées, ne suffisent pas à faire du sport un véritable moteur de développement.
« Il faut s’inspirer des modèles réussis comme ceux du Brésil ou de la République dominicaine, où des investissements à moyen et long terme ont permis au sport de jouer un rôle clé dans l’économie et le rayonnement national », a-t-il déclaré.
Un calendrier sportif exigeant
Haïti s’apprête à célébrer plusieurs jalons importants de son histoire sportive :
Le cinquantenaire de sa participation à la Coupe du monde de football en 1974.
Les Jeux de la Jeunesse en août 2025.
Le centenaire de la médaille d’argent de Sylvio Cator aux Jeux Olympiques de 1928.
Pour Leconte Dor, ces événements nécessitent une préparation adéquate. « Sans un investissement clair et structuré, nous risquons de manquer ces opportunités uniques de repositionner Haïti sur l’échiquier sportif mondial », a-t-il averti.
Changer de paradigme
Pour l’expert, insérer une rubrique dédiée au sport dans la loi de finances est la première étape pour soutenir les fédérations, développer les talents et faire d’Haïti un acteur compétitif sur le marché du sport. Il souligne que cet investissement pourrait également avoir des retombées dans des secteurs connexes comme le tourisme et la création d’emplois.
Un manque historique de soutien
Leconte Dor rappelle que le manque de soutien au sport en Haïti n’est pas nouveau. L’histoire se répète, dit-il, citant le cas emblématique de Sylvio Cator, qui avait hypothéqué sa voiture pour financer sa participation aux Jeux Olympiques de 1928. Plus récemment, un président de fédération a dû recourir à une manœuvre similaire pour permettre à une sélection nationale de participer à une compétition internationale.
Un appel à l’action
Face à cette réalité, Leconte Dor invite les décideurs haïtiens à faire preuve de vision et de courage politique. « Intégrer le sport dans les politiques publiques de développement et les stratégies de sortie de crise est non seulement urgent mais vital pour l’avenir d’Haïti », a-t-il conclu.
Jean Allens Macajoux
Vant Bèf Info (VBI)