Plaidoyer pour la paix et la protection des femmes en Haïti

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À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le Réseau pour l’Égalité de genre dans l’action humanitaire (REGAH), en partenariat avec IDEJEN, Action Aid, ONU femmes et d’autres organisations, a organisé, le 8 mars dernier, une journée de sensibilisation rassemblant une centaine de femmes issues des camps de déplacés de la région métropolitaine de Port-au-Prince. L’événement, qui s’est tenu à l’Iguana Café, avait pour objectif de promouvoir un plaidoyer en faveur de la paix et de la protection des filles et des femmes contre toutes formes de violence.

Port-au-Prince, 10 mars 2025 –Dans un contexte de crise humanitaire et sécuritaire alarmant, marqué par la montée de l’insécurité et l’emprise des groupes armés, les femmes et les filles sont parmi les premières victimes.

La situation dans les camps de déplacés, notamment dans l’Ouest et l’Artibonite, reste critique. Cette journée de sensibilisation a permis aux participantes d’exprimer leurs préoccupations et de réclamer des mesures concrètes pour garantir leur sécurité et leurs droits fondamentaux.

Présente lors de l’événement, Ramelle Joseph, représentante du Ministère à la Condition féminine, a souligné l’urgence d’une véritable égalité et de l’autonomisation des femmes en Haïti.

« Aucune société ne peut progresser sans garantir aux femmes, un environnement sûr et des opportunités égales », a-t-elle déclaré, appelant les autorités et la société civile à intensifier les efforts pour protéger les femmes contre la violence.

Des discussions pour une mobilisation collective

Les organisateurs ont mis en place plusieurs ateliers interactifs et des panels de discussions autour des droits des femmes, de la protection contre les violences basées sur le genre et de la nécessité de rétablir la paix en Haïti.

Des spécialistes ont présenté des stratégies pour renforcer la résilience des femmes face aux menaces quotidiennes et ont partagé des initiatives locales réussies en matière de protection et d’autonomisation.

Par ailleurs, à travers des témoignages poignants, plusieurs femmes déplacées ont raconté les épreuves qu’elles endurent au quotidien.

Leurs récits ont mis en lumière la nécessité d’une réponse immédiate et coordonnée pour assurer leur sécurité et leur permettre de reconstruire leur vie dans la dignité.

Un appel à l’action pour un avenir plus sûr

À l’issue de cette journée, les participantes ont lancé un appel aux décideurs politiques, aux organisations internationales et à l’ensemble de la société haïtienne pour une mobilisation urgente en faveur de la paix et de la protection des femmes.

Les messages de plaidoyer relayés par les médias ont visé à sensibiliser le gouvernement sur l’importance d’agir rapidement pour mettre en place des politiques et des mécanismes de protection adaptés aux réalités actuelles.

Alors que la crise humanitaire persiste, les organisateurs de cette journée espèrent que leur initiative contribuera à renforcer la lutte pour les droits des femmes en Haïti.

Plus qu’un simple événement, cette mobilisation se veut un engagement à long terme pour un avenir où les filles et les femmes pourront vivre sans peur et dans le respect de leur dignité.

Mederson Alcindor

Vant Bèf Info (VBI)