Petite-Rivière de l’Artibonite : les habitants contraints de rester chez eux après le massacre de Pont-Sondé

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Après le massacre du 3 octobre perpétré par le gang de Savien à Pont-Sondé, les habitants de Petite-Rivière de l’Artibonite vivent sous la menace constante de ce groupe criminel. Les citoyens, pris en étau, sont contraints de rester chez eux, empêchés de fuir par d’autres groupes armés, qui les accusent de tolérer les exactions de la bande « Gran Grif ».

Petite-Rivière de l’Artibonite, le 5 octobre 2024 – La situation dans cette région de l’Artibonite s’aggrave de jour en jour. Les habitants de Petite-Rivière sont privés de toute liberté de mouvement, notamment ceux qui tentent de quitter la ville pour chercher refuge dans les zones voisines. Des groupes armés, lourdement équipés, ont pris position de l’autre côté de la rivière Artibonite pour bloquer toute tentative de fuite, sous prétexte de contenir les membres du gang de Savien.

Un jeune homme, témoin de cette situation chaotique, a confié avoir tenté de quitter la ville pour échapper à l’insécurité grandissante. Cependant, il a été repoussé par des hommes armés à Coupéon, une localité de la commune de Liancourt. « C’était un véritable cauchemar », a-t-il raconté, visiblement marqué par l’expérience.

Selon une marchande locale, l’attaque de Pont-Sondé a intensifié la haine envers les habitants de Petite-Rivière, soupçonnés à tort d’être liés au gang. Elle appelle les populations des localités voisines, notamment Liancourt et Verrettes, à faire preuve de discernement avant de punir des innocents. « Tous les habitants de Petite-Rivière ne sont pas des bandits », a-t-elle insisté.

De leur côté, les hommes armés qui contrôlent l’accès à la ville affirment qu’ils ne ciblent que les criminels cherchant à fuir la région, suite aux menaces d’intervention de la Police Nationale d’Haïti (PNH) pour démanteler le gang de Savien. Leur objectif serait d’empêcher toute extension des activités criminelles vers la cité Nissage Saget, considérée comme leur prochaine cible.

Jean Gilles Désinord
Vant Bèf Info (VBI)

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