Petite Rivière de l’Artibonite : des milliers de manifestants exigent le rétablissement de la sécurité

Getting your Trinity Audio player ready...
|
La colère monte dans l’Artibonite. Des milliers d’habitants de Petite Rivière de l’Artibonite sont descendus dans les rues le lundi 25 mars 2025, pour dénoncer l’insécurité grandissante qui paralyse leur commune. Dans un climat de tension, les manifestants ont exigé un renforcement des effectifs policiers afin de contrer les criminels du gang « Gran Grif » de Savien.

Petite Rivière de l’Artibonite, 24 mars 2025 – Munis de pancartes et scandant des slogans appelant à l’action, les protestataires ont exprimé leur exaspération face aux violences quotidiennes qui compromettent leur droit à la sécurité. « Nous sommes à bout de souffle. Le gang ne cesse de nous terroriser. Nous ne pouvons pas laisser une ville aussi importante que Petite Rivière aux mains des bandits », s’indigne une manifestante. La date du 24 mars, marquant l’affrontement historique entre les hommes de Dessalines et ceux du général Boudet au fort de Crête-à-Pierrot, a été évoquée pour rappeler le courage et la détermination des ancêtres face à l’oppression.
Les habitants demandent aux autorités de renforcer la présence policière et de doter les forces de l’ordre des moyens nécessaires pour affronter ces criminels. « Les policiers disent manquer d’effectifs et de ressources. Nous voulons des actions concrètes pour que cette situation cesse », insiste un autre protestataire.
Face à cette mobilisation, les autorités locales ont choisi de garder le silence, affirmant simplement qu’elles suivent de près l’évolution de la situation. Une posture qui ne fait qu’alimenter l’inquiétude des manifestants, déterminés à poursuivre leur mouvement jusqu’à obtenir des réponses claires.
« Nous voulons la paix et la sécurité pour pouvoir reprendre nos activités et permettre à nos enfants de retourner à l’école », lance une jeune mère, soulignant son ras-le-bol des violences et humiliations subies.
Alors que l’Artibonite demeure l’une des régions les plus touchées par l’insécurité, cette nouvelle mobilisation illustre l’urgence d’une réponse des autorités pour restaurer la stabilité et la confiance des citoyens.
Jean Gilles Désinord
Vant Bèf Info (VBI)