Pétion-Ville : La justice entre bordels
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Le bâtiment logeant le tribunal de paix et l’Office de l’état civil dans la commune de Pétion-Ville est situé dans un environnement chaotique. Ceinturé par deux bordels, le bâtiment est au cœur d’un marché public.
Pétion- Ville, le 18 janvier 2022.- Vacarme, insalubrité, promiscuité, débauche, entre autres, la justice à Pétion-Ville est distribuée dans un environnement peu commode.
En effet, le bâtiment, dans lequel abritent le tribunal de paix et l’office de l’état civil, est impropre à l’image qu’on devrait donner à la justice haïtienne, jugent des justiciables.
Ce bâtiment est situé à la rue Lambert en plein coeur d’un marché public informel. Des marchands exposent leurs articles, produits et matériels dans tout le périmètre de ce temple de justice. C’est un tohu-bohu. Un cocktail d’anarchie et de cacophonie, témoignent des justiciables à la rédaction de Vant Bèf Info (VBI).
À sa droite et à sa gauche, le bâtiment est ceinturé par deux bordels ou encore motels. Les pratiques au matin comme au soir pourraient porter atteintes aux mœurs et aux valeurs morales. Selon, les approches de certains observateurs
Par ailleurs, le bâtiment judiciaire n’a pas d’aire de stationnement. Les avocats, justiciables et les employés sont obligés de garer leurs véhicules dans les rues, devant l’entrée principale, constate un reporter de Vant Bèf Info (VBI). Les véhicules entremêlés, comme des spaghettis, avec des restaurateurs ambulants et des cambistes.
L’extérieur, le reflet de l’intérieur
Cependant, l’intérieur du bâtiment ne reflète rien de contraire à l »environnement extérieur. Du pareil au même !
D’abord, les murs du tribunal sont dépeints. Les restes de peinture sont viellies par l’usure des poussières. Depuis l’entrée principale du bâtiment, des hommes vêtus de costume se font remarquer. Ils discutent entre eux. Les questionnant sur l’état du tribunal, ils gardent silence.
À la première pièce, des prestataires de services sont entassés l’un contre l’autre. Les employés travaillent dans de très mauvaises conditions. Pas d’électricité. Le greffe du tribunal est obscur et dégage une chaleur étouffante. Les greffiers se servent de leur téléphone pour maintenir un certain niveau d’éclairage dans l’espace, constate le reporter de Vant Bef Info (VBI).
Le bureau de l’officier de l’état civil logé au sein du bâtiment présente le même décor, constate-t-on. Des tentatives entreprises par le reporter de VBI pour s’entretenir avec le juge de paix titulaire du tribunal se sont révélées vaines.
De surcroît, des personnes rencontrées sur place se passent de tout commentaire. Une détaillante qui étale son commerce à l’entrée du tribunal se montre très critique envers les autorités judiciaires. À son avis, cet espace ne cadre pas à un lieu appelé à la distribution de la justice.
Comment rendre justice à de nombreux plaignants si l’espace d’accueil n’est compatible à la mission du tribunal ?
Vant Bèf Info (VBI)