Où est passé le référendum, et les élections sont-elles en sursis ?

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Annoncé pour le 11 mai 2025 par le Conseil présidentiel de Transition (CPT), le référendum constitutionnel n’a tout simplement pas eu lieu. Pas de bulletin, pas de file d’attente, pas de communiqué officiel. Le jour est passé dans l’indifférence totale, jetant une ombre sur la crédibilité du processus électoral censé aboutir à des élections générales en novembre.

Port-au-Prince, 12 mai 2025 – L’absence de référendum n’a surpris personne. Depuis plusieurs semaines, les signes de dysfonctionnement s’étaient multipliés : silence du Conseil électoral provisoire (CEP), opacité autour du contenu référendaire, et insécurité persistante dans la région métropolitaine. Le jour venu, aucune explication, aucun mot du CPT.

Pourtant, certains signaux semblaient indiquer un début de mobilisation. Entre le 13 et le 16 janvier, le CEP avait lancé un appel à candidatures pour la formation des Bureaux électoraux départementaux (BED) et communaux (BEC). Près de 2 000 postulants avaient participé à un concours le 19 janvier, étape que le CEP avait jugée satisfaisante.

Des préparatifs étaient également en cours pour constituer les Bureaux référendaires départementaux (BRD) et communaux (BRC), selon le conseiller électoral Jacques Desrosiers. Des missions de terrain avaient même été effectuées depuis décembre dans le Grand Nord et le Grand Sud pour évaluer les infrastructures électorales et planifier les besoins logistiques.

Côté financement, le budget rectificatif 2024-2025 prévoit un fonds électoral – le Basket Fund – abondé à hauteur de 60 millions de dollars avec le soutien du PNUD et de partenaires internationaux. Une partie de ce montant finance déjà les phases de recrutement.

Une échéance de plus en plus incertaine

Malgré ces éléments, aucun calendrier électoral n’a été publié, aucune date fixée pour l’inscription des partis politiques, et encore moins pour la campagne. Le silence officiel sur le référendum aggrave les doutes, quant à la tenue des élections générales prévues à la mi-novembre.

Dans ce flou persistant, l’espoir d’un retour à l’ordre démocratique en 2025 s’amenuise. Si rien ne change, le pays pourrait franchir le cap de 2026 sans élus légitimes, selon plusieurs observateurs.

Belly-Dave Bélizaire
Vant Bèf Info (VBI)

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