Nippes : les autorités interdisent les activités de rara face à la menace des gangs

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Face à la montée des menaces émanant des groupes armés, la Délégation départementale des Nippes a décidé de suspendre toutes les activités de rara sur l’ensemble du département. L’annonce a été faite à travers un communiqué officiel signé le 12 avril 2025 par le délégué départemental, Morel Espérance Bérard.

Miragoâne, 13 avril 2025 —Le département des Nippes, comme d’autres régions du Grand Sud, vit sous la crainte d’une éventuelle offensive des gangs armés. Afin de prévenir tout incident et assurer la sécurité de la population, les autorités locales ont pris la décision d’interdire temporairement les manifestations populaires liées au rara, une tradition musicale et culturelle très pratiquée durant la période pascale.

« Vu les menaces sécuritaires croissantes, la situation d’instabilité nationale et les responsabilités conférées par le décret du 17 mai 1990, la Délégation départementale juge nécessaire de suspendre toutes les activités de rara jusqu’à nouvel ordre », précise la note signée par le Délégué Morel Espérance Bérard.

La mesure concerne notamment les défilés, rassemblements et occupations des voies et places publiques par les bandes de rara, une pratique très populaire dans le département en cette période. Les autorités locales, telles que les maires et les membres du Conseil des Assemblées des Sections Communales (CASEC) sont invités à prendre toutes les dispositions nécessaires pour garantir l’application de cette décision.

La Délégation appelle également les autorités policières et judiciaires à accompagner les responsables locaux dans l’exécution de cette mesure, afin d’éviter tout débordement susceptible d’être exploité par des groupes criminels.

Cette interdiction survient dans un contexte de tensions régionales. Après les violences observées dans le Centre, plusieurs sources font état de tentatives d’expansion des gangs vers le Grand Sud, provoquant une vive inquiétude dans des villes comme Miragoâne et les Cayes.

En dépit de ces alertes répétées, les autorités centrales de la transition tardent à réagir, suscitant un sentiment d’abandon parmi les habitants des zones potentiellement ciblées.

Après le Centre, des groupes armés auraient pris pour cibles des départements du Grand Sud. Ces menaces suscitent beaucoup d’inquiétudes à Miragoâne comme aux Cayes. Dans l’intervalle, les autorités de la transition restent de marbre face aux préoccupations des membres des régions susmentionnées.

Jean Allens Macajoux

Vant Bèf Info ( VBI)

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