Nette augmentation des cas d’enlèvement à Port-au-Prince

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Ces derniers jours, on constate une forte augmentation des cas d’enlèvement à Port-au-Prince. Des fonctionnaires publics sont les principales cibles des kidnappeurs. La police a réussi à déjouer certains cas mais dans la plupart des cas, les ravisseurs parviennent à enlever des paisibles ciyoyens.

Port-au-Prince, le 19 novembre 2023.- Alors que l’on s’approche des fêtes de fin d’année, la situation sécuritaire du pays est de plus en plus inquiétante. Des gangs rivaux s’affrontent pour le contrôle de plus de territoires, comme c’est le cas dans la Commune de Cité-Soleil.

A Mariani, une localité située entre les Communes de Carrefour et Gressier, considérée comme la principale porte d’entrer de la région du grand Sud à la Capitale, c’est la panique totale. Depuis le 1er novembre dernier, cette localité est assiégée par des individus armés et la police peine à trouver une formule pour les chasser. Des centaines de familles fuient leurs domiciles par peur d’être victimes à l’instar des habitants de Carrefour-Feuilles.

D’un autre côté, les cas de kidnapping se multiplient dans la Capitale et dans certaines Communes du Département de l’Artibonite. Si dans quelques rares cas la police arrive à dévier certains actes d’enlèvement, souvent les bandits réussissent leurs coups.

A titre d’exemple, la semaine écoulée, la police a déjoué une tentative de kidnapping à Delmas 33. Au cours de cette opération, près d’une dizaine de présumés kidnappeurs dont certains portaient l’ uniforme de la PNH ont été tués.

Parallèlement, des agents de la police ont abattu froidement un employé de la BRH entre Lalue et Bois Verna qu’ils ont accusé de kidnappeur.

Dans la foulée, les cas de kidnapping sont en nette augmentation ces derniers jours. Au début du mois de novembre, cinq employés de la Cour Supérieure des Comptes ont été enlevés sur la route de Diquini, Commune de Carrefour, au moment où ils se rendaient sur leurs lieux de travail au centre-ville de Port-au-Prince. En dépit des fortes rançons versées depuis le début cette semaine pour obtenir leur libération, ils sont toujours captifs.

C’est le cas de plusieurs employés des institutions publiques et privées notamment des banques commerciales mais leurs parents évitent de divulguer les informations pour la sécurité des victimes.

Au cours de cette semaine, on signale des cas d’enlèvement spéctaculaires au centre-ville de Port-au-Prince. Bon nombre de citoyens sont enlevés dans les parages du Marché en fer. Même des petits détaillants ne sont pas épargnés. « J’ai vécu l’une des pires journées de ma vie. J’ai vu un véhicule ayant des vitres teintées en train kidnapper des personnes parmi lesquelles figure un petit détaillant qui vend des lunettes », déclare une commerçante qui fréquente quotidiennement le bas de la ville.

Selon des observateurs, si les autorités policières n’envisagent aucun plan pour dissuader les actions des bandits, cette situation risque d’hypothéquer les fêtes de fin d’année.

Jean François

Vant Bèf Info (VBI)