Le parti MUDHAH alerte sur la dégradation de la commune de Marchand Dessalines et appelle l’État à agir
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Le parti de la Diaspora haïtienne pour Haïti (MUDHAH), a lancé un appel pressant au gouvernement central face à la situation critique que traverse la commune historique de Marchand Dessalines. Dans une note publiée le 26 janvier portant la signature de son secrétaire général, Markens Larose, dénonce la dégradation alarmante des conditions de vie et la négligence de cette ville symbolique dans l’histoire d’Haïti.
Marchand Dessalines, 26 janvier 2025 – Selon Markens Larose, la mairie de Marchand Dessalines est quasiment inactive, avec seulement un membre de l’administration rarement présent dans les locaux. Cette absence de gouvernance a conduit à une insalubrité généralisée, transformant la ville en un dépotoir à ciel ouvert.
Au point de vue sécuritaire , la situation est tout aussi préoccupante. Le Commissariat de police de la commune ne dispose que de trois agents, jugés largement insuffisants pour protéger la population. Pire encore, ce poste de police ferme ses portes le soir, abandonnant la commune à elle-même. Le véhicule de patrouille, essentiel pour les interventions, est hors service depuis des mois.
L’insécurité reste une préoccupation majeure, amplifiée par les activités de gangs dans la région de l’Artibonite, paralysant presque toutes les activités économiques et sociales. Toutefois, M. Larose a salué les efforts visant à renforcer la sécurité dans la zone de Savien.
En parallèle, le patrimoine historique de Marchand Dessalines est en péril. Des monuments emblématiques sont laissés à l’abandon ou exploités illégalement pour produire des graviers. La source Félicité, autrefois lieu de pèlerinage, est aujourd’hui envahie par des déchets et utilisée comme une rivière domestique.
M. Larose a également attiré l’attention sur la sécheresse qui sévit dans la région, aggravée par des canaux d’irrigation non entretenus. Il appelle l’Organisation pour le Développement de la Vallée de l’Artibonite (ODVA) à agir rapidement pour curer ces canaux et apporter un soutien aux agriculteurs en difficulté.
Pour le MUDHAH, négliger la commune de Dessalines équivaut à ignorer l’héritage de Jean-Jacques Dessalines, père fondateur de la nation. « Sauver Marchand Dessalines, c’est honorer la mémoire de celui qui a bâti l’indépendance de notre pays », a-t-il conclu.
Belly-Dave Bélizaire
Vant Bèf Info (VBI)