Mirebalais sous emprise : une ville livrée aux gangs, l’État en déroute

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L’ancienne ville paisible du département du Centre est tombée aux mains de groupes armés qui y imposent désormais leur loi. Des centaines d’habitants ont fui, tandis que les gangs étendent leur emprise dans un climat de terreur, de pillage et de destruction systématique.

Mirebalais (Centre), le 15 avril 2025 – Ce 15 avril, les assaillants ont attaqué et incendié le commissariat de la ville. Une attaque qui, selon plusieurs témoins, s’est déroulée sans aucune résistance des forces de l’ordre, repliées à plusieurs kilomètres. Ce retrait marque un nouvel échec dans la réponse sécuritaire de l’État face à une violence qui ne cesse de gagner du terrain.
Pillage organisé, population démunie
La veille, les gangs ont pris d’assaut le marché central de Mirebalais, utilisant des conteneurs pour transporter les marchandises pillées. Un acte qui illustre le degré d’organisation et d’impunité dont jouissent ces groupes criminels. Pour les habitants, déjà confrontés à une crise humanitaire, économique et sécuritaire, cette nouvelle offensive porte un coup dur à leur survie.
« Ils ont tout pris, et personne ne nous défend », confie une marchande contrainte de fuir avec ses enfants. Les témoignages se multiplient, faisant état d’habitations incendiées, de commerces détruits et de familles dispersées.
Une réaction officielle qui se fait attendre
Face à cette escalade, l’absence de réaction rapide et coordonnée des autorités fait l’objet de vives critiques. Où sont passés les renforts annoncés ? Quid des drones, des stratégies de défense et des plans de sécurisation ? Les habitants de Mirebalais, livrés à eux-mêmes, s’interrogent sur le silence de ceux qui devraient assurer leur protection.
Cette inaction, soulignent plusieurs observateurs, constitue non seulement une défaillance de l’État, mais aussi une trahison de la mission première des institutions : garantir la sécurité des citoyens. « C’est l’effondrement d’un symbole, celui de l’autorité publique », analyse un expert en sécurité.
Mirebalais, un avertissement national
Le cas de Mirebalais n’est pas isolé. Il s’inscrit dans une tendance plus large de fragilisation de l’État et d’expansion territoriale des gangs à travers le pays. Mais cette chute brutale d’une ville entière doit être perçue comme un signal d’alarme. L’urgence est réelle. L’inaction n’est plus une option.
L’État haïtien est aujourd’hui face à ses responsabilités. Il ne s’agit plus de discours, mais d’actions concrètes pour reconquérir les territoires perdus, restaurer l’ordre et redonner espoir aux citoyens.
Likenton Joseph
Rédaction VBI
Vant Bèf Info (VBI)
*Men li, men makout sou yon lot fòm* men sa lespri te montre kek tan avan sa . Adye oooo tankou frè a, defen an te renmen di : * Na respekte moun yonn lè..* . Depiw w’ap evolye nan gran dimansyon ou pa ka pa konn sa lontan sa . E se yon sistèm konsa k’ap transfòme Ayiti ….
Machandiz ap leve met nan konntenè bon ou pa fouti pale si se te makout li te ka bat ou oubyen al fenmenw yon kote men ti mesye sa yo sitou siw enève yo se vyann moulen y’ap fèw tounen …