Mirebalais sous contrôle des gangs : l’écrivain Gary Victor dénonce sans réserve l’inaction des autorités

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L’écrivain haïtien Gary Victor a exprimé son indignation et sa profonde déception après la prise de Mirebalais par des gangs armés. Dans un texte publié sur les réseaux sociaux ce jeudi 10 avril 2025, il a vigoureusement critiqué l’inaction des autorités face à l’escalade de la violence et à l’impunité qui secouent le pays.

Port-au-Prince, le 11 avril 2025
Dans son message, l’écrivain n’a pas mâché ses mots pour dénoncer la situation à Mirebalais, où des chefs de gangs circulent librement dans la ville de Mirebalais , comme si celle-ci était tombée totalement sous leur contrôle. « Je viens de voir une vidéo où l’on voit des chefs de gangs se promener à Mirebalais comme s’ils étaient en territoire conquis. Franchement, on est en droit de dire que les membres du CPT, le Premier ministre actuel et les responsables de la PNH sont soit un ramassis de minables, soit des vendus. Et s’ils ne sont ni l’un ni l’autre, alors ils auraient dû, collectivement, présenter leur démission après un tel affront », a-t-il déclaré.
Gary Victor a également dénoncé le silence choquant des autorités haïtiennes face à cette situation dramatique, soulignant ce qu’il considère comme une priorité mal orientée du gouvernement. Il critique l’envoi par le Premier ministre Alix Didier Fils Aimé d’une lettre de sympathie pour une tragédie survenue dans une discothèque en République dominicaine, alors qu’aucune déclaration n’a été faite concernant l’occupation de Mirebalais par les gangs.
« Le comble de l’absurde, c’est cette lettre pleine de compassion pour un incident à l’étranger, alors qu’aucune déclaration n’a été faite sur Mirebalais. C’est tellement grotesque que je préfère croire qu’il s’agit d’un faux. Dites-moi que c’est un fake. Parce que sinon, cela signifie que ce pays a enfanté des cancres d’une cruauté et d’une bêtise inouïes. Et ce sont ces cancres qui continuent de diriger ! Aujourd’hui, ils sont l’expression même de l’échec, de la déchéance intellectuelle et morale. Haïti restera un cas d’école », a ajouté l’écrivain.
Gary Victor a conclu son message sur une note poignante, évoquant le regret qu’aurait ressenti son ami Alix, le père, face à cette situation. « Mon ami Alix, le père de Didier, de là où il se trouve, doit être en larmes », a-t-il écrit, exprimant ainsi son désarroi face à la situation actuelle du pays.
Jean Gilles Désinord
Vant Bèf Info (VBI)