Migration : Le calme semble revenir à la frontière d’Anse-à-Pitres et de Pedernales

à la Une
Getting your Trinity Audio player ready...

Port-au-Prince, le 15 mars 2018.- Le ministre des affaires étrangères et des cultes, Antonio Rodrigue a déclaré, lors d’une conférence de presse donnée aujourd’hui 15 mars, que les Dominicains ne pourchassent plus les compatriotes haïtiens dans la commune de Pedernales.

Des soldats dominicains déployés à la frontière (archives)

Le Chancelier haïtien a expliqué que le calme revient à la frontière Anse-à-Pitre/Pedernales (Sud-est d’Haïti) après des rencontres réalisées, sur le plan diplomatique, entre les deux gouvernements.

 

Cependant, Antonio Rodrigue a précisé qu’en ce moment il y a peu d’Haïtiens qui sont restés à Pedernales. Ils ont pris la fuite face à la haine et la violence des Dominicains dont ils faisaient l’objet, a-t-il reconnu.

 

Le titulaire du Ministère des affaires étrangères et des cultes (MAEC) a mentionné que le Président de la République, Jovenel Moïse s’est entretenu au téléphone avec son homologue dominicain, Danilo Medina.

 

Lors de cet entretien, le Chef de l’État a plaidé, d’une part, pour le respect des droits des migrants haïtiens et, d’autre part, il a insisté sur l’ensemble des mesures que les gouvernements doivent prendre afin de garder l’harmonisation de leur relation, a renchéri Antonio Rodrigue.

 

Par ailleurs, la ministre des haïtiens vivants à l’étranger, Stéphanie Auguste, de son côté, a fait savoir que son ministère a déjà recensé 250 familles dans les abris provisoires.

 

 »Ces familles qui fuyaient la xénophobie des Dominicains n’ont rien apporté avec eux », a signalé la ministre.

 

Stéphanie Auguste en a profité pour annoncer, sous la demande du Président de la République, la création d’une commission inter- ministérielle en vue d’accompagner ces familles.

 

À rappeler que cette situation de haine manifestée par Des Dominicains envers les compatriotes haïtiens de Pedernales remonte depuis le 20 février dernier suite à l’assassinat d’un couple dominicain dont un haïtien en serait l’auteur.

 

Vant bèf info (VBI)