Me Arnel Rémy : « la PNH manque de moyens, mais pas de leadership »
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Le responsable du Collectif des avocats pour la défense des droits humains, Maître Arnel Remy, affirme que le problème principal de la Police Nationale d’Haïti (PNH) n’est pas un manque de leadership mais de moyens. Selon lui, le directeur actuel de la police montre une réelle volonté de faire avancer les choses, mais les ressources nécessaires pour répondre aux défis actuels font défaut. Ces déclarations ont été faites ce mardi 11 juin 2024, aux micros de Vant Bèf Info.
Port-au-Prince, le 11 juin 2024 – Comme de nombreuses autres organisations de défense des droits humains, le Collectif des avocats pour la défense des droits humains se dit consterné par l’assassinat de trois policiers de l’Unité Tactique Anti-Gangs (UTAG) à Delmas 18. Me Arnel Remy déplore que le pays continue de pleurer la perte de policiers qui travaillent dans des conditions extrêmement difficiles.
Le défenseur des droits humains insiste sur le fait que le problème de la police n’est pas lié à son haut commandement, mais au manque de moyens pour lutter efficacement contre les civils armés, dont la puissance ne cesse de croître.
« Je ne pense pas que Frantz Elbé soit le problème. Frantz Elbé montre une certaine volonté. Mais la police n’a pas de moyens adéquats. Personne ne peut obtenir des résultats dans un tel contexte, » a déclaré Me Remy.
Le militant des droits humains appelle le nouveau gouvernement, une fois investi, à rencontrer le haut commandement de la Police Nationale d’Haïti pour évaluer les besoins réels de l’institution.
Selon lui, Garry Conille doit non seulement fournir les moyens nécessaires mais aussi améliorer les conditions de travail des policiers. Une fois les ressources fournies, il pourrait même donner un ultimatum pour l’obtention de résultats, a précisé Me Remy.
Vant Bèf Info (VBI)
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