Lutte contre la corruption en Haïti : des résultats concluants qui se font attendre

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Depuis sa création en 2004, l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) a déjà transmis 94 rapports d’enquête sur des actes de corruption à la justice. Sous l’administration de Hans Ludwig Joseph, 49 rapports sont acheminés. Cependant, très peu de condamnations judiciaires ont été prononcées. La structure dénommée « RHAJAC » propose quelques pistes pour rendre la lutte contre la corruption plus efficace.

Port-au-Prince, le 3 septembre 2024 – Les recommandations issues des sept récents rapports d’enquête de l’ULCC révèlent l’ampleur de la corruption dans les différentes sphères de l’administration publique.

Des diplomates, d’anciens ministres et des directeurs généraux d’organismes autonomes sont impliqués dans ces actes répréhensibles.

Cependant, malgré les nombreux rapports d’enquête transmis aux autorités judiciaires, la lutte contre ce fléau demeure inefficace.

Pour relancer et renforcer cette lutte, il est impératif de revoir le décret portant création de l’ULCC. Il faut nommer à sa tête une personne compétente, impartiale et intègre, avec un mandat d’au moins 10 ans.

De plus, il est nécessaire de garantir l’indépendance de la justice en accordant également un mandat de 10 ans aux commissaires du gouvernement.

Ces recommandations proviennent du Réseau Haïtien des Journalistes Anti-Corruption (RHAJAC).

Sans la mise en œuvre de ces mesures, les nouveaux rapports d’enquête risquent de rester sans effet.

Enfin, le RHAJAC réitère son engagement dans le combat contre la corruption en Haïti et promet de dénoncer toute manœuvre politique visant à affaiblir l’appareil institutionnel anti-corruption.

Jean Allens Macajoux

Vant Bèf Info (VBI)