L’urgence d’une relance économique d’Haïti face à une crise multidimensionnelle

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Face à une crise qui menace de fragiliser davantage les fondations économiques et sociales du pays, il convient de poser cette question vitale : comment sauver une nation aux multiples défis, où chaque jour amène son lot d’amertume, d’angoisse et de désespoir ?

Haïti se débat depuis peu dans une contraction économique avérée, exacerbée par une inflation à deux chiffres, des violences armées persistantes et une vague de rapatriements. Pour la population, ces conditions sont bien plus qu’une série de statistiques ; elles sont des réalités quotidiennes de souffrance, dans un contexte de lutte pour la survie.

La violence des gangs, par exemple, a forcé des milliers de personnes à fuir leur domicile et provoqué la fermeture de centres hospitaliers dans la région de Port-au-Prince. En conséquence, plus de la moitié de la population est aujourd’hui en situation d’insécurité alimentaire. Quant aux Micro, Petites et Moyennes Entreprises, principales pourvoyeuses d’emploi, elles voient leurs ressources asséchées, accentuant la précarité.

Pourtant, il y a un plan, un cap, que le gouvernement veut instaurer. Ce plan d’investissement a été évoqué mercredi par la ministre de l’Economie et des Finances lors d’une table ronde organisée par la BID. Avec une estimation des besoins de financement atteignant 2,6 milliards de dollars sur deux ans, Ketlenn Florestal propose un Plan d’Investissement ambitieux qui a été conçu, selon ses dires, avec le concours de la société civile, du secteur privé et des ministères concernés.

Un plan est une bonne chose. D’ailleurs un plan n’a pas le droit d’échouer, dit-on. Mais en plus d’un document et des projectiosn, il faut des stratégies habiles et des actions fortes pour rétablir la confiance et encourager les investissements en ciblant des secteurs clés et en stimulant la croissance durable.

Certes, l’État doit jouer son rôle, mais le succès dépendra aussi de l’engagement de tous les partenaires internationaux et locaux. D’où la nécessité de mécanismes de financements innovants pour encourager une véritable mobilisation des ressources. En ce sens, la transparence et la gestion rigoureuse des fonds publics sont des engagements que le gouvernement doit tenir, pour montrer que l’effort collectif peut réellement transformer Haïti.

Ce qui se joue actuellement en Haïti est bien plus qu’un problème économique ; c’est un test de résilience nationale et de solidarité internationale. Face à cette crise multidimensionnelle, il est crucial de repenser l’économie, de soutenir les plus vulnérables, et surtout, de redonner espoir à une population dont la majorité végète dans une misère abjecte.

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