L’insécurité en Haïti : un véritable complot contre le peuple haïtien, selon le journaliste Emmanuel Taulème Brina
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Les gangs armés contrôlent des pans importants du territoire haïtien, notamment la zone métropolitaine de Port-au-Prince et le département de l’Artibonite. Le journaliste Emmanuel Taulème Brina, dont le domicile principal a été incendié en avril dernier à Carrefour-feuilles, Port-au-Prince, tire la sonnette d’alarme.
Port-au-Prince, le 15 juillet 2024. Le quartier de Carrefour-feuilles, qui se situe dans la 3e circonscription de Port-au-Prince, fait partie des « territoires perdus ». Il est sous le contrôle de puissants chefs de gangs à la solde de dirigeants politiques et des groupes économiques.
Notre confrère, Emmanuel Taulème Brina, qui avait l’habitude de dénoncer cette situation, souligne que la culture des gangs remonte à la période des « Tontons Macoutes », les supplétifs de l’armée sous la dictature des Duvalier, père et fils avant que le président Jean-Bertrand Aristide n’utilise les services des « chimères », entre autres à Cité Soleil, pour les mêmes causes, fait remarquer le juriste.
Me Brina poursuit et rappelle qu’avant même l’assassinat du président Jovenel Moïse le 7 juillet 2021, Haïti avait l’un des taux d’enlèvement les plus élevés au monde. Il précise que sous la présidence de feu président Jovenel Moïse, et particulièrement au cours des deux dernières années, des bandes armées sont montées en puissance et ont contrôlé au moins un tiers du pays. Ils ont aussi affaibli les institutions publiques.
Emmanuel Taulème Brina en a profité pour rappeler qu’une mission de maintien de la paix des Nations unies avait permis de contenir une partie de la violence dans le pays entre 2004 et 2019.
« Depuis la fin de la mission et l’assassinat du président Moïse, le manque de sécurité s’est intensifié et des bandes rivales soutenues par l’opposition et les autorités politiques gouvernementales ont exploité le vide du pouvoir et la situation d’anarchie pour étendre leur contrôle à d’autres parties de Port-au-Prince et de la région environnante », déclare Me Brina.
Il précise que les gangs armés sont utilisés par les politiciens pour asseoir leur influence et conférer à certains d’entre eux, des postes politiques afin d’obtenir plus de pouvoir et de faciliter leurs activités criminelles.
Vant Bèf Info (VBI)