Licences d’exportation des anguilles : les précisions de l’association ANAPRA

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L’exploitation de la filière des anguilles en Haïti devient de plus en plus attractive en raison de ses potentiels économiques, avec un prix au kilo variant entre 2500 et 3500 dollars américains sur le marché asiatique. Cependant, l’obtention des licences d’exportation suscite des controverses. L’Association nationale pour la protection des ressources aquatiques (ANAPRA) fait le point sur l’octroi de ce document et d’autres éléments de ce secteur.

Des controverses et des accusations de braconnage

Port-au-Prince, le 4 juillet 2024. – Selon Walson Sanon, membre de l’ANAPRA, la prétendue bataille pour l’obtention de licences d’exportation est une illusion. Il explique que cette situation est un stratagème utilisé par des individus refusant de se conformer aux normes établies par les autorités haïtiennes. « Ce sont des individus qui veulent pratiquer le braconnage dans la filière, incluant des étrangers tels que des Coréens, des Chinois et des Dominicains », a-t-il affirmé. Sanon accuse ces groupes de saboter les efforts de l’État haïtien pour protéger les espèces en voie d’extinction et de mettre en place un système informel à des fins criminelles.

La dominance de l’ANAPRA justifiée

Répondant aux critiques sur la monopolisation des licences par l’ANAPRA, Sanon a déclaré que cette organisation a été créée en collaboration avec l’État haïtien pour une meilleure gestion des ressources marines. « Avant l’ANAPRA, les saisons de pêche autorisées par le Ministère de l’Agriculture étaient peu respectées, et des étrangers exploitaient ces ressources sans licence », a-t-il souligné. Il a rappelé qu’en mars 2023, les autorités haïtiennes ont saisi 30 boîtes d’anguilles destinées au Panama, exportées illégalement.

Vers une solution durable

Pour Sanon, il n’existe pas de véritable conflit, mais plutôt une tentative de certains groupes de défier l’autorité de l’État. Il exhorte les autorités à prendre des mesures pour empêcher que des étrangers, avec l’aide de certains Haïtiens, contrôlent illégalement le marché au détriment du pays. Sanon encourage une stricte réglementation pour protéger les ressources et assurer que les bénéfices reviennent à la nation.

Appels à un partage équitable

Une autre association, l’ANAFARH, a réclamé un partage équitable des licences d’exportation. Cette demande souligne la nécessité d’une gestion transparente et inclusive de la filière pour éviter les tensions et promouvoir un développement durable de cette ressource précieuse.

Jean Allens Macajoux
Vant Bèf Info (VBI)

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