Lesly Voltaire et Fanmi Lavalas : des relations tendues selon Joël Édouard Vorbe
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Les relations entre Lesly Voltaire, président du Conseil présidentiel de transition (CPT) et Fanmi Lavalas, son parti, traversent une période difficile. C’est ce qu’a déclaré Joël Édouard Vorbe, l’un des dirigeants de Fanmi Lavalas, lors d’une intervention publique, pointant du doigt une série d’agissements jugés contraires à la feuille de route initialement adoptée pour guider la transition.
Port-au-prince,mercredi 18 décembre 2024
Un processus de transition en péril
Selon Vorbe, la gestion de la transition, huit mois après l’installation du CPT, est marquée par des défaillances notoires. Il appelle à une table ronde pour redresser la barre avant qu’il ne soit trop tard. La transition n’a pas une éternité pour agir a-t-il averti, ajoutant que sans une révision immédiate de ses pratiques, le CPT risque de s’effondrer.
Parmi les points soulevés, Vorbe a dénoncé un manque de solidarité au sein des conseillers présidentiels, notamment dans la gestion de l’affaire de la Banque nationale de crédit (BNC). Ces différends internes, selon lui, affaiblissent davantage le processus de transition.
Fanmi Lavalas prend ses distances
Joël Édouard Vorbe a également critiqué le non-respect des engagements pris entre Lesly Voltaire et Fanmi Lavalas. Face à ce qu’il qualifie de dysfonctionnements graves, le parti a choisi de prendre ses distances tout en exigeant du CPT une stricte application de la feuille de route de la transition. Celle-ci repose sur cinq priorités majeures, dont la mise en place de mesures de sécurité et la transparence dans la gestion des affaires publiques.
Le représentant de Fanmi Lavalas a en outre rappelé certaines recommandations du parti, notamment :
La suspension des trois conseillers inculpés jusqu’à l’issue de leur jugement.
Des actions concrètes pour garantir la sécurité de la population.
La démission des membres du CPT en cas d’incapacité à redresser la situation.
Une gestion jugée inerte
Joël Édouard Vorbe a également pointé du doigt l’inaction du CPT sur plusieurs dossiers sensibles. Selon lui, aucun progrès significatif n’a été constaté dans des secteurs clés, comme le renouvellement des postes de maires, de délégués ou de directeurs généraux. Cette immobilité estime-t-il, contribue à l’aggravation de la crise sécuritaire et économique.
Dans un contexte de plus en plus tendu, le dirigeant de Fanmi Lavalas met en garde contre l’inaction prolongée. Pour lui, le pays attend des décisions fortes et immédiates pour sortir de l’impasse.
Lanois Camilus Alcidor