« Les vrais bandits cachés parmi les élites : l’analyse percutante de Patrick Alexis »

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Dans un texte inclusif publié ce dimanche, l’économiste Patrick Alexis s’est attaqué aux racines du mal qui gangrène la société haïtienne. Intitulé « Qui sont les vrais bandits de la République »? Son analyse pointe du doigt un système politique qu’il qualifie d’ »oppressif » et dominé par des « gangs à cravates ».

Port-au-Prince, le 26 janvier 2025. Patrick Alexis remet en question le discours officiel qui place les gangs armés comme les seuls responsables du chaos sécuritaire. Selon lui, les véritables architectes de l’oppression se trouvent parmi ceux qui dirigent, influencent et maintiennent un système inégalitaire. « Ils exploitent les ressources publiques, détournent les fonds et manipulent les institutions pour protéger leurs intérêts personnels », déclare-t-il.

L’économiste pointe également du doigt les « esclaves mentaux », une partie de la population qu’il accuse d’accepter passivement l’oppression, souvent par ignorance et manque d’éducation. Il fustige par ailleurs une bourgeoisie « rétrograde », incapable de jouer son rôle de moteur de développement, préférant privilégier des profits rapides au détriment d’investissements structurants.

Patrick Alexis critique sévèrement les « intellectuels réactionnaires », qui, au lieu de défendre la pensée critique, deviennent, selon lui, des instruments des élites corrompues. Les « déchets politiques », ces dirigeants opportunistes et incompétents qui exploitent la misère pour conserver le pouvoir, sont également ciblés. « Leur absence de vision et leurs promesses non tenues exacerbent les crises sociales et économiques », accuse-t-il.

Pour Alexis, la solution réside dans une refonte totale des institutions, l’émancipation des esprits par l’éducation, et une responsabilisation collective. « Les vrais bandits ne sont pas toujours ceux que l’on montre du doigt. Il est temps de les démasquer et de bâtir une société plus juste et équitable », conclut-il.

Jean Gilles Désinord
Vant Bèf Info (VBI)