Les États-Unis menacent 36 pays, d’une interdiction de visa élargie

Washington exige un plan d’action de 36 pays, principalement africains et caribéens, sous 60 jours, sous peine de restrictions de visas. Haïti et d’autres pays déjà visés par des mesures similaires sont concernés.

Washington, le 14 juin 2025._Les États-Unis envisagent d’élargir leur politique restrictive en matière de visas à 36 pays supplémentaires, principalement en Afrique, en Asie et dans les Caraïbes. Cette mesure, révélée par une note confidentielle du Département d’État obtenue par le Washington Post, impose un ultimatum clair : ces pays ont 60 jours pour se conformer aux exigences de Washington ou voir leurs ressortissants frappés par une interdiction de voyager.

Le mémo, signé par le secrétaire d’État Marco Rubio, demande aux ambassades concernées de soumettre, d’ici mercredi, un plan d’action initial. À défaut, les États-Unis pourraient limiter sévèrement l’entrée sur leur territoire pour les citoyens de ces pays.

La liste inclut plus de vingt pays africains — parmi eux l’Égypte, l’Angola et le Nigéria — mais aussi des pays asiatiques comme le Cambodge, ainsi que des États insulaires des Caraïbes tels que Sainte-Lucie et Saint-Kitts-et-Nevis.

Selon le document, plusieurs de ces États souffrent d’un manque de « gouvernement central compétent ou coopératif », incapable de produire des documents d’identité fiables. D’autres sont pointés du doigt pour le nombre élevé de leurs ressortissants qui restent illégalement aux États-Unis après l’expiration de leur visa.

Plus troublant encore, le mémo évoque des « activités anti-américaines ou antisémites » attribuées à certains ressortissants. Il propose même une solution pour éviter les sanctions : accepter d’être désignés comme « pays tiers sûrs » pour accueillir des migrants expulsés des États-Unis, même lorsqu’ils ne sont pas originaires de ces pays.

Cette menace fait suite à une annonce similaire, datée du 4 juin, ciblant des nations comme l’Afghanistan, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Tchad, l’Érythrée, le Yémen… ainsi qu’Haïti, qui figure déjà parmi les pays concernés par des restrictions de visas.

Des limitations partielles ont également été imposées à des pays comme Cuba, le Venezuela, le Burundi, la Sierra Leone ou encore le Togo.

Dans ce contexte tendu, les États désignés ont peu de marge de manœuvre. Ils doivent se plier aux exigences de Washington sous peine de voir leurs relations diplomatiques et migratoires fortement détériorées.

Yves Manuel

Vant Bèf Info ( VBI)

Avec Washington Post

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