Les bouteilles en plastique , un matériau nocif pour la santé humaine

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Chaque minute, plus d’un million de bouteilles en plastique sont vendues dans le monde. Mettre fin à son utilisation aveugle, avec l’addiction à ce matériau qui peut aussi être nocif pour la santé, est l’un des enjeux climatiques de la célébration du Jour de la Terre.

Monde , le 23 avril 2023.- Selon l’Institut de l’eau, de l’environnement et de la santé de l’Université des Nations unies, les États-Unis sont le plus gros consommateur et vendeur de bouteilles en plastique, un marché encore « déréglementé » comme l’explique Aidan Charron, de l’organisation EarthDay.org , cité par le journal Efe.

Né aux États-Unis lors du premier Jour de la Terre, célébré en 1970, EarthDay.org est devenu la plus grande organisation mondiale de recrutement de bénévoles pour le mouvement environnemental.

Aujourd’hui, le plastique représente 14 % de la production pétrochimique, mais Charron prédit que dans dix ans ce pourcentage passera à 20 %.

« Alors que nous passons aux énergies renouvelables et que nous nous éloignons du pétrole et du gaz dans l’électricité, nous allons trouver différentes façons d’utiliser ce pétrole. Et les plastiques vont être un problème de plus en plus important », prédit Charron .

L’activiste estime que la pollution plastique sera la « nouvelle » génération de gaz à effet de serre, car sa production va doubler dans les vingt prochaines années.

L’augmentation de la production signifiera qu’en poids, il y aura plus de plastique que de poisson dans la mer d’ici 2050, selon un rapport de la Fondation Ellen MacArthur.

Parmi les gouvernements, 51 pays ont proposé de mettre fin à la pollution plastique d’ici 2040, formant la coalition dite de la « grande ambition ». Ce groupe a promu un traité sur le plastique qui est toujours en cours d’élaboration – avec une échéance de 2024 – et que 175 pays ont déjà signé.

De l’autre, des pays comme les États-Unis eux-mêmes ou l’Arabie saoudite, vivement critiqués par les organisations environnementales, qui considèrent qu’ils empêchent l’évolution du traité et protègent les entreprises pétrochimiques.

Selon Charron, les États-Unis n’en font pas assez et devraient « commencer à soutenir les entreprises qui s’éloignent des industries pétrochimiques » ainsi qu’à imposer des « réglementations plus strictes » que l’interdiction de la vente unique de plastiques à usage unique sur les terres fédérales à partir de 2032.

Yves Manuel
Vant Bèf Info