Le Salvador enregistre une baisse historique des homicides en 2024

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Le Salvador a terminé l’année 2024 avec un chiffre record de 114 homicides, marquant une amélioration sans précédent de la sécurité publique. Ce bilan, le plus bas de l’histoire récente du pays, s’inscrit dans le cadre de l’état d’urgence décrété par le président Nayib Bukele depuis plus de deux ans.

San Salvador, jeudi 2 janvier 2025

Dans un message publié sur la plateforme X le président Bukele a affirmé que ce chiffre positionne le Salvador comme la nation la plus sûre de l’hémisphère occidental . Une déclaration qui, bien que flatteuse, suscite des interrogations sur la viabilité et l’impact des mesures d’exception mises en œuvre.

Avec un taux d’homicides de 1,9 pour 100 000 habitants, le Salvador surpasse largement d’autres pays d’Amérique latine, autrefois, marqués par des niveaux élevés de violence. Ce progrès impressionnant contraste nettement avec les 6 600 meurtres recensés en 2015, lorsque le pays était considéré comme l’un des plus violents au monde.

Dans les rues de San Salvador et des principales villes du pays, la différence est palpable : de nombreux citoyens déclarent se sentir plus en sécurité, une réalité autrefois inimaginable. Cette transformation témoigne de l’efficacité des stratégies anti-gangs adoptées par le gouvernement. Cependant, les critiques dénoncent un prix élevé à payer notamment en termes de droits humains.

Une comparaison régionale inquiétante

Alors que le Salvador célèbre son succès, d’autres nations de la région, notamment Haïti continuent de faire face à une violence chronique. Selon l’ONU, Haïti a enregistré environ 6 000 homicides en 2024, dans un contexte où les gangs armés contrôlent une large partie du territoire national. En l’absence de réponse adéquate des forces de sécurité ou des missions internationales, la population haïtienne demeure à la merci d’un climat d’insécurité généralisée.

Entre progrès et controverses

Le modèle salvadorien soulève des questions : comment maintenir cette baisse des homicides tout en respectant les droits fondamentaux ? Les organisations de défense des droits humains mettent en garde contre les abus potentiels liés aux mesures d’urgence prolongées, tandis que le gouvernement insiste sur la nécessité de poursuivre cette politique pour préserver la paix retrouvée.

Pour le Salvador, 2024 restera une année de transformation majeure, mais l’avenir devra confirmer si cette amélioration est durable et compatible avec les principes démocratiques.

Vant Bèf Infos
Avec ABC News