Le refus des navires d’accoster au port de Port-au-Prince provoque des ruptures de stocks et une hausse des prix

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Les opérations ont considérablement diminué au port de Port-au-Prince après l’enlèvement de deux marins philippins en septembre dernier dans la baie de la capitale. Les compagnies maritimes refusent d’envoyer leurs navires dans ce port. En conséquence, certainss produits alimentaires importés, , deviennent rares sur le marché.

Port-au-Prince, le 13 octobre 2024. Un consommateur s’est dit surpris de constater que plusieurs rayons d’un supermarché à Delmas étaient vides la semaine dernière. Ce supermarché était en rupture de stock pour certains produits, tels que les pommes et les raisins.

Alerté, un journaliste de la rédaction de Vant Bèf Info a interrogé des responsables de ce point de vente, ainsi que d’autres commerçants.

Ils ont expliqué tous, que la situation au port de Port-au-Prince empêche les supermarchés de renouveler leurs stocks.

« Pour certains produits, nos fournisseurs avaient des stocks disponibles, c’est pourquoi ils sont encore dans nos rayons. Mais on ne sait pas jusqu’à quand nous pourrons recevoir nos conteneurs en attente », a rapporté un responsable d’un supermarché très fréquenté à Delmas.

Un autre responsable, basé à Tabarre, a expliqué que des navires ont entreposé des conteneurs destinés à Port-au-Prince, à la Jamaïque ou à la République dominicaine.

Les compagnies maritimes attendent une amélioration de la situation sécuritaire dans la baie de Port-au-Prince avant de reprendre leurs opérations, a ajouté notre source.

Médicaments : des alternatives qui entraînent une hausse des prix

Les fournisseurs de produits pharmaceutiques s’adaptent à la situation actuelle. Certains optent pour le transport aérien pour recevoirr les marchandises commandées, tandis que d’autres utilisent des ports alternatifs, notamment celui de Miragoâne, a expliqué Pierre Hugues Saint-Jean, président de l’Association des Pharmaciens d’Haïti.

Cependant, ces alternatives entraînent une hausse des prix des produits, a-t-il reconnu. « Au final, c’est le consommateur qui en paie le prix », a commenté le pharmacien.

Il convient de souligner que le ralentissement des activités au port de Port-au-Prince représente un manque à gagner considérable pour le Trésor public. Des milliards de gourdes en droits de douane, qui devraient être perçues par l’État, ne sont pas collectées.

Lueur d’espoir

Une légère reprise des opérations a été observée la semaine dernière au port de Port-au-Prince. Un navire transportant du blé et un autre contenant des conteneurs ont accosté respectivement les lundi 7 et samedi 12 octobre aux installations portuaires de l’Autorité portuaire nationale (APN), selon une source fiable.

Cette source a également signalé que les attaques de tireurs embusqués dans. des immeubles à La Saline ont été moins fréquentes ces derniers jours.

En attendant, la Direction générale de l’APN a annoncé la reprise du cabotage de marchandises à partir du 18 octobre prochain.

Quant aux passagers qui souhaiteraient utiliser la voie maritime pour éviter les risques de fusillade ou de kidnapping à Gressier, ils devront faire preuve de patience.

L’APN communiquera bientôt la date de la reprise du cabotage pour les voyageurs.

Jean Allens Macajoux

Vant Bèf Info (VBI)

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