Le Parti « Konstwi Lavi » inquiet face à la crise et critique l’inaction des autorités

Getting your Trinity Audio player ready...

Le Parti Konstwi Lavi (PKL) tire la sonnette d’alarme face à l’aggravation de la crise multidimensionnelle qui secoue Haïti. Dans une note publiée vendredi, la formation politique dénonce l’inaction des autorités et qualifie la situation actuelle de “plus dévastatrice et décevante de l’histoire du pays.” Face à ce qu’il considère comme un effondrement progressif de la nation, le PKL appelle à un sursaut de conscience nationale.

Un pays à la dérive, des dirigeants pointés du doigt

Port-au-Prince, le 15 février 2025 – Le PKL fustige les dirigeants en place, les accusant d’irresponsabilité et d’inaction face aux crises sociale et économique qui plongent la population dans une incertitude totale. « Aucun engagement réel pour éradiquer les maux d’Haïti ! Aucune tentative de thérapie collective ! », s’indigne le parti, qui estime que les autorités se contentent d’observer la dégradation du pays sans prendre de mesures concrètes.

Le parti politique critique également la gestion des ressources publiques, dénonçant des voyages gouvernementaux jugés inutiles et coûteux, alors que la majorité des Haïtiens font face à la misère et à l’insécurité grandissante. « Les oppresseurs étouffent les quartiers populaires et les sections communales, tandis que les véritables besoins du peuple restent ignorés », poursuit la note.

Un appel à la mobilisation populaire

Dans un contexte marqué par la montée de la violence, l’insécurité généralisée et la détérioration des infrastructures, le PKL exhorte la population à se mobiliser pour mettre fin aux dérives des autorités. « L’heure est grave ! Chaque Haïtien doit puiser dans l’héritage patriotique de nos ancêtres pour exiger un changement radical », martèle le parti.

Le PKL dénonce par ailleurs l’incendie de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (Hôpital Général) survenu le 13 février, qu’il considère comme un symbole du chaos qui s’installe dans le pays.

Des propositions pour sortir du chaos

Le parti propose trois mesures pour engager un processus de redressement :

  1. Un plan de désengagement progressif des actes de violence afin de rétablir un climat propice à la reconstruction.
  2. Une remise volontaire des armes illégales au futur gouvernement de transition, qui devrait être placé sous l’égide de la Cour de cassation.
  3. Une levée des barrages et un rétablissement de la libre circulation dans les quartiers populaires et les grands axes routiers, permettant ainsi le retour des déplacés et le lancement d’une mobilisation populaire structurée.

Estimant que “toutes mauvaises choses ont une fin”, le PKL envoie un message clair aux dirigeants et aux groupes armés : le peuple haïtien ne peut plus être pris en otage. Face à une crise qui menace l’avenir du pays, le parti appelle à l’unité pour reconstruire une Haïti fondée sur la justice, la sécurité et la responsabilité politique.

Jean Gilles Désinord

Vant Bèf Info (VBI)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *