Le journaliste Dodeley Orélus affirme avoir été agressé par le porte-parole du CPT, celui-ci dément

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Le journaliste Dodeley Orélus affirme avoir été victime d’agression verbale par téléphone de la part du porte-parole du Conseil présidentiel de Transition, Jacques Ambroise, suite à sa position sur la décision des membres du CPT d’organiser les festivités carnavalesques alors que le pays est confronté à une escalade de violences. Cependant, le porte-parole rejette ces allégations.

Port-au-Prince, le 13 février 2025 – Le présentateur de l’édition de nouvelles « Jounal Katrè » sur Radio Kiskeya a indiqué que le porte-parole du Conseil présidentiel de Transition (CPT) l’a traité de « malhonnête ».
Il m’a traité ainsi en raison de ma position critique vis-à-vis de l’organisation du carnaval national, et de l’allocation de millions de gourdes pour ces festivités alors que l’insécurité sévit dans le pays, rapporte le journaliste.
Il a vivement critiqué le comportement de Jacques Ambroise qu’il qualifie d’agression verbale, et estime que cela constitue une atteinte à la liberté d’expression.
« Il m’a traité de malhonnête », a dit le confrère. Il m’a demandé de lui donner un temps de parole à la radio alors qu’il venait de parler pendant environ 5 minutes. Nous étions au moment de la pause et je n’avais aucune possibilité de lui répondre favorablement car le temps nous est compté et ce serait inutile de faire du tac au tac avec lui. Je ne peux, d’ailleurs pas accorder un droit de réponse pour chacun de mes commentaires, soutient Dodeley Orélus.
Contacté par notre rédaction, Jacques Ambroise, porte-parole du CPT, a démenti les accusations d’agression verbale.
Il a, toutefois, reconnu avoir eu des échanges avec le journaliste, après avoir lui demandé un droit de réponse suite à ses commentaires sur une interview accordée à la station de radio. Selon Ambroise, le journaliste aurait catégoriquement refusé cette possibilité.
Ambroise a précisé qu’il n’avait en aucun cas agressé le journaliste lors de cette conversation téléphonique. Il a cependant réagi en tentant de faire croire que les propos du confrère étaient, à son avis, injustes et que celui-ci était malhonnête.
Le porte-parole a rappelé que le gouvernement avait déclaré qu’il allait tout mettre en œuvre pour organiser le carnaval afin de préserver cette tradition.
Dodeley Orélus a souligné que la tradition du carnaval en Haïti va au-delà d’une activité dans une ou plusieurs villes de province.
A deux semaines du carnaval, on est loin de sentir la fièvre « traditionnelle », a souligné Orélus, faisant remarquer que les méringues ne sont presque plus duffusées à la radio et à la télévision.
Les bandes à pied ont disparu des radars, de même que les traditionnels « Chaloska ». C’est, entre autres, cela qui représente la tradition, a jugé Orélus.
Mederson Alcindor
Vant Bèf Info (VBI)