Le FAES  et la BID parlent de stratégie avec les opérateurs !

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Le Fonds d’Assistance Économique et Sociale (FAES) et la Banque Interaméricaine de Développement (BID) ont organisé, les 12 et 13 février 2025, un atelier de Planification stratégique et d’échanges, à l’hôtel SATAMA, à Cap-Haïtien. Cette activité qui réunit les différents opérateurs de mise en œuvre qui côtoient au quotidien les populations en difficulté, vise à renforcer les actions sur le terrain.

Face aux nombreux défis et la dégradation accélérée des conditions de vie de la population haïtienne dans les différents départements géographiques du pays, le FAES, grâce au financement des bailleurs internationaux particulièrement la BID, a mis en place plusieurs programmes pour augmenter la résilience des populations locales en luttant efficacement contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire. 

Lors de l’ouverture de cet atelier, dont l’objectif est également d’identifier des alternatives aux défis rencontrés dans l’exécution des projets, Nicola Magri, Spécialiste responsable du secteur de la protection sociale de la BID, a tenu à féliciter cette Institution pour l’organisation de cet événement. Il a souligné l’importance de cette initiative, qui permet de mieux coordonner les actions des multiples ONG et partenaires, afin d’assurer une réponse à grande échelle aux multiples besoins identifiés.

Marie Judithe Fanfan, Coordonnatrice de programmes au FAES, a tenu à rappeler, d’entrée de jeu, que l’amélioration des conditions de vie des populations vulnérables, demeure la priorité du FAES. Présentant l’état d’avancement du projet intitulé « Renforcement de filets de sécurité pour les populations vulnérables », elle a souligné que ce projet  contribue à la lutte contre l’insécurité alimentaire qui frappe près de la moitié de la population haïtienne tout en offrant des soins de santé gratuits à des familles en situation difficile. 

Face à la demande grandissante de la population, une extension est prévue sur 2 des projets en cours, et par ricochet, sur les contrats des opérateurs de mise en œuvre pour essayer de toucher le plus de bénéficiaires possibles dans différentes communes. Ainsi, Mme Fanfan a informé sur les ajustements qui seront faits, les zones d’intervention où seront réalisées les activités supplémentaires prévues dans chaque composante ainsi que sur le financement additionnel pour mener à bien ces opérations. 

Marie Flore Monval Bourgoin, également Coordonnatrice de programmes au FAES, a présenté le nouveau « Programme communautaire de Promotion de la Sécurité humaine en Haïti » qui devra continuer à soulager les plus vulnérables, avant de présenter  l’état d’avancement du projet, en cours d’exécution, intitulé : « Lutter Contre l’Insécurité Alimentaire et Favoriser la Résilience grâce à un Filet de Sécurité pour les Populations Vulnérables ».

 Ce projet met un accent particulier sur la résilience des bénéficiaires ciblés et se propose d’intervenir dans les communautés qui n’ont pas pu être touchées dans le cadre des projets précédents.  Il s’agit, en particulier, de certaines communes des départements du Sud-Est, du Nord-Est et de la Grande-Anse du pays. Une nouveauté qu’il va y avoir à partir de l’extension, concerne l’intégration d’activités spécifiquement dédiées aux jeunes.

Louis E. Verret, Directeur de la Direction des Initiatives Économiques (DIE), a présenté une cartographie détaillée des projets en cours, tout en mettant un accent particulier sur l’identification de nouvelles zones d’intervention dans le cadre de l’extension des projets suscités (HA-J0005 et HA-J0007) et le nouveau projet (HA-J0008.). Les critères de sélection de ces zones  ont été au centre des discussions avec les opérateurs afin d’identifier les meilleures stratégies pour atteindre les bénéficiaires.

Certains opérateurs ont plaidé pour que, dans l’extension des deux projets en cours, certains projets qui avaient été priorisés par les communautés et non financés par manque de ressources soient prise en compte. NCes demandes concerneraient notamment la ville de Limonade, qui, en raison de la célébration de ses 350 ans, pourrait bénéficier de petits projets d’infrastructures en vue d’améliorer le cadre de vie de ses habitants. Elles portaient également sur certaines villes frontalières qui accueillent les flux de migrants en provenance de la République Dominicaine.

Des propositions que le FAES et la BID se proposent d’évaluer, suivant les critères de sélection fixés et les fonds disponibles avant de donner une réponse définitive. Cette réponse est vivement attendue par les opérateurs, d’autant plus que la situation devient de plus en plus préoccupante avec l’augmentation significative de la population dans toutes les grandes villes du pays – à l’exception du Cap-Haïtien – entre 2020 et 2024.

Les actions menées par le FAES ont eu un impact considérables sur les conditions de vie des populations vulnérables. À titre d’exemple, le Cash for work, réalisé dans le cadre des projets du FAES pour offrir des revenus temporaires aux ménages, a touché, au cours des cinq dernières années, 115 000 ménages repartis dans 60 communes dans 9 départements du pays. La majorité de ces bénéficiaires vivent dans zones reculées et difficiles d’accès.

Le partenariat établit entre le FAES et la BID constitue une véritable opportunité pour les populations en situation de vulnérabilité. A ce jour, la BID a accordé un total de 457 millions de dollars américain au FAES pour la mise œuvre de nombreux projets qui ont permis aux  groupes vulnérable touchées par la pauvreté extrême de faire face à certains problèmes du quotidien. 

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