Le Dr Bertrand Sinal prend les rênes du Ministère de la Santé publique et de la Population
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Le Dr Bertrand Sinal a été officiellement installé, ce vendredi 24 janvier, comme nouveau ministre de la Santé publique et de la Population (MSPP). La cérémonie, organisée au siège du ministère sur la route de Maïs Gâté, a réuni plusieurs figures de premier plan, dont le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Me Patrick Pélissier, qui assurait l’intérim après la révocation du Dr Duckenson Bléma Lorthé.
Port-au-Prince, le 25 janvier 2025. Cette nomination survient après le drame survenu à l’hôpital général le 24 décembre 2024, qui a coûté la vie à deux journalistes et fait plusieurs blessés. Cet événement tragique avait conduit au limogeage du Dr Lorthé et suscité de vives critiques sur la gestion de la santé publique en Haïti.
Dans son discours, Me Pélissier a insisté sur l’urgence de garantir un accès universel à des soins de qualité, malgré les défis posés par l’insécurité grandissante. Il a annoncé des mesures pour rétablir la sécurité dans les centres hospitaliers, notamment dans la région métropolitaine, où plusieurs établissements sont sous le contrôle de gangs armés.
Prenant la parole, le Dr Bertrand Sinal a reconnu les défis colossaux qui l’attendent : « J’accepte de diriger le MSPP à un moment décisif de l’histoire de notre pays et dans un contexte particulier. » Il a exprimé sa gratitude envers les signataires de l’Accord du 21 décembre et les membres du Conseil présidentiel de Transition (CPT) pour la confiance placée en lui.
Le nouveau ministre a détaillé ses priorités : l’accès aux soins sur l’ensemble du territoire, la réhabilitation des hôpitaux dans les zones contrôlées par des gangs, l’organisation de cliniques mobiles et le renforcement des actions préventives. Il s’est engagé à travailler pour un système sanitaire plus résilient et inclusif.
La nomination du Dr Sinal intervient dans un climat de tension, marqué par l’attaque meurtrière perpétrée par la coalition « Viv Ansanm » et la souffrance persistante des familles des victimes. Ce moment charnière pourrait être l’occasion de redresser un secteur en crise, à condition que les promesses de réformes se traduisent en actions concrètes.
Jean Gilles Désinord
Vant Bèf Info (VBI)