Le CSPJ dénonce le transfert des étrangers arrêtés avec des armes de guerre sur le territoire haïtien
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Port-au-Prince, le 22 février 2019.- Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) dit constater avec stupéfaction et amertume que la plupart des présumés délinquants de nationalité etrangère, arrêtés en flagrant délit dans l’après-midi du 17 février 2019, munis d’armes de guerre et de munitions de toutes sortes sur le sol haïtien, ont laissé le pays le 20 février.
Ce, « au mépris de la Constitution et les lois de la République », a-t-il ajouté dans une lettre adressée au ministre de la justice et de la sécurité publique, Jean Roody Aly, le jeudi 21 février 2019.
« Le CSPJ jurant de veiller, selon les termes de l’article 7 de la loi du 13 novembre 2007 créant le Conseil, au fonctionnement régulier du pouvoir judiciaire et de la protection des droits des justiciables, et se référant à l’article 36 de ladite loi précisant : le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) possède un pouvoir général d’information sur toutes les questions relatives à la justice, notamment celles qui ont trait à son indépendance et à son mode de fonctionnement », a expliqué ledit Conseil qui en a profité pour « demander des explications relatives à cette situation inqualifiable qui tend à saper les fondements de l’État de droit et de la démocratie », a poursuivi la lettre.
Le CSPJ, reuni à l’audience statutaire ce 21 février, a dénoncé cette pratique « illégale et arbitraire » et rappelé au ministre que les tribunaux haïtiens sont les seuls compétents pour « connaître de toutes les infractions commises sur le territoire de la République ».
Ainsi, le CSPJ a-t-il exprimé ses préoccupations face au « climat d’instabilité qui prévaut dans le pays depuis plus d’une semaine ». Il deplore également les pertes en vies humaines, les blessés par balles et les dégâts matériels enregistrés au cours des différentes manifestations politiques.
Vant bèf info (VBI)