Le cri de détresse des déplacés vivant dans un établissement scolaire à Port-au-Prince
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Les déplacés vivant sur le site d’hébergement qui se situe au Collège Mixte Alpha à l’avenue Christophe dans la capitale sont dans une situation particulièrement difficile et manquent pratiquement de tout. Ils interpellent les autorités leur demandant de leur venir en aide.
Port-au-Prince, le 10 octobre 2024- Ce ne sont pas moins de 375 familles qui ont été forcées de quitter leurs maisons à cause de la violence des gangs, qui ont trouvé refuge au Collège Mixte Alpha à l’avenue Christophe à Port-au-Prince.
Ce camp de déplacés internes compte environ 1875 personnes selon les responsables. Des déplacés qui, disent-ils, font face à de graves problèmes. Ils n’ont pas accès à l’eau potable et vivent dans un environnement, pour le moins, insalubre. Les déplacés vivent dans des conditions extrêmement précaires.
» Des cas de malaria ont été recensés ces derniers mois. A cause des pluies qui se sont abattues récemment sur la zone métropolitaine de Port-au-Prince, des flaques d’eaux stagnantes facilitent le pullulement des moustiques », affirme un des déplacés vivant dans ce camp.
Pour manger, les déplacés sont obligés de mettre en commun leurs maigres ressources et, parfois, ce sont les membres du comité qui contribuent de manière à aider les déplacés à faire face à certains besoins.
» Les gens font leurs besoins à même le sol ou demandent à un voisin de leur permettre de trouver un endroit pour se soulager. Quand il pleut nous ne pouvons pas dormir car on n’est pas à l’abri du soleil et on ne peut pas résister à la chaleur « , se plaint-t-il.
Jusqu’à 4 familles de 4 ou 5 membres cohabitent dans des salles très exiguës. Certains dorment à même le sol ou sur des morceaux de carton. Dans le camp du Collège Alpha, c’est la galère. On vit dans des conditions infrahumaines, se désole notre interlocuteur.
» La Direction de la Protection Civile semble avoir oublié notre camp. On ne reçoit aucune aide gouvernementale. On ne vit pas, on essaie de survivre en partageant le peu dont on dispose », se désole un membre du comité sous le sceau de l’anonymat.
La majorité de ces déplacés vivaient à la Rue Saint-Honoré, Rue Cameau, Avenue Magloire Ambroise et Ruelle Chavannes.
Mederson ALCINDOR
Vant Bèf Info (VBI)