Le Conseiller-Président Smith Augustin plaide pour une approche globale face à la crise sécuritaire en Haïti

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Lors du symposium sur la situation sécuritaire et judiciaire en Haïti, programmé par l’Organisation des États américains (OEA), le Conseiller-Président Smith Augustin a livré un discours marquant, mettant en lumière les défis critiques auxquels le pays est confronté.

Washington, le 22 mai 2025 –
M. Augustin a dressé un tableau alarmant de la situation actuelle, précisant que près de 85 % de la zone métropolitaine de Port-au-Prince est sous le contrôle de gangs armés, tout comme plusieurs zones dans les départements de l’Artibonite et du Centre. Cette insécurité galopante a contraint plus d’un million de personnes à fuir leur domicile, fragilisant encore davantage l’autorité de l’État et menaçant les fondements démocratiques du pays.
Face à cette crise, le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) a élaboré une feuille de route sécuritaire qui prévoit, entre autres, une augmentation du budget destiné aux institutions de sécurité, la formation des forces de l’ordre, la modernisation des équipements, ainsi qu’une stratégie ciblée pour stabiliser les zones les plus vulnérables.
Cependant, malgré ces initiatives, les groupes armés continuent de terroriser la population. Conscient des limites d’une approche uniquement répressive, Smith Augustin a plaidé pour une politique de sécurité intégrée, articulée autour de la justice sociale, de la dignité humaine et d’une rupture avec les élites traditionnelles, accusées d’avoir historiquement marginalisé les masses.
Le conseiller-président a également insisté sur la dimension transnationale de la crise, soulignant le rôle du trafic d’armes et de la criminalité organisée dans la déstabilisation du pays. Il appelle à un engagement accru au niveau régional, estimant que la stabilité d’Haïti est cruciale pour l’ensemble du continent américain.
Smith Augustin a conclu en réaffirmant la volonté du CPT de restaurer la sécurité, relancer l’économie et organiser des élections libres, tout en exhortant les membres de l’OEA à prendre des engagements concrets lors de leur prochaine assemblée générale. Néanmoins, malgré les nombreuses promesses formulées par le CPT, les résultats tardent toujours à se concrétiser.
Il ne suffit pas d’exprimer des intentions pour juguler la crise, l’heure est indue. Il faut agir sans délai.
Vant Bèf Info (VBI)