« Le Canada n’a pas la capacité pour diriger une mission de sécurité en Haïti », déclare le numéro 1 de l’armée Canadienne
Getting your Trinity Audio player ready...
|
Le Chef d’État-major de la Défense du Canada a déclaré hier mercredi 8 mars, que les forces armées de son pays n’ont pas la capacité pour diriger une éventuelle mission de sécurité en Haïti. Wayne Eyre a rappelé que l’armée Canadienne est déjà mise à rude épreuve dans le cadre du soutien apporté à l’Ukraine et l’OTAN.
Ottawa, Canada, le 9 Mars 2023.- « La solution doit venir du pays d’accueil lui-même », a déclaré le Chef d’état-major de la Défense, à Reuters, dans son bureau à Ottawa. Pour Wayne Eyre, il revient aux Haïtiens de s’approprier la solution à la crise actuelle. Justin Trudeau a d’ailleurs déclaré à plusieurs reprises que la solution est entre les mains des Haïtiens. Une position que le # 1 de l’armée Canadienne a réitérée.
Dans ses déclarations, M. Eyre a indiqué que les forces armées peinent à recruter et les dons à l’Ukraine ont réduit certains stocks militaires. “L’armée canadienne planifie activement l’augmentation des effectifs de la brigade dans le cadre de la mission de défense de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord en Lettonie. Cela signifierait la participation d’environ 2,000 soldats Canadiens, aux côtés de ceux d’autres pays, a précisé M. Eyre, contre un déploiement actuel de 700 à 1,000 soldats”, a-t-il informé.
Pour le Chef d’état-major de la Défense Canadienne, le pays fait face à un manque de moyens militaires, ce qui les empêcherait de mener à bien la mission en Haïti. “Il n’y a que peu de choses à distribuer… Ce serait un défi”, souligne-t-il.
Notons qu’au cours de l’année écoulée, le Canada a dépensé plus d’un milliard de dollars canadiens, soit 724 millions de dollars américains en assistance militaire à l’Ukraine. Aujourd’hui, le Canada se prépare à presque doubler sa présence en Lettonie, qui partage une frontière avec la Russie et le Belarus. Ottawa a annoncé jeudi de nouvelles acquisitions pour la mission.
Selon Reuters, l’année dernière, le Canada a budgétisé une légère augmentation de ses dépenses de défense sur cinq (5) ans, mais celles-ci restent bien inférieures – environ 1,3% de la production annuelle – à ce que demande l’OTAN, qui est de 2% du produit intérieur brut.
Les responsables canadiens affirment que les États-Unis ont exercé de fortes pressions pour que le Canada assume le rôle de leader dans le cadre d’une éventuelle intervention en Haïti. “Le président américain Joe Biden pourrait transmettre à nouveau ce message lors de sa visite à la fin du mois”, a écrit l’agence Reuters.
Luckson SAINT-VIL
Vant Bèf Info (VBI)