Le Barreau de Port-au-Prince dénonce l’inaction des autorités face à la violence des gangs

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Face à la montée des violences orchestrées par des groupes armés, le Barreau de Port-au-Prince tire la sonnette d’alarme. Dans une note publiée le 19 mars, le Conseil de l’Ordre des avocats dénonce une véritable politique de terreur qui plonge la capitale haïtienne dans le chaos, tandis que les autorités restent passives.

Port-au-Prince, 28 mars 2025 – Selon le Barreau, la multiplication des attaques et le contrôle de vastes quartiers par des gangs lourdement armés témoignent d’un projet délibéré visant à affaiblir l’État. Le déplacement forcé de milliers de citoyens, en violation flagrante de leurs droits, illustre l’ampleur de la crise. L’Ordre des avocats s’inquiète également du laxisme du pouvoir judiciaire, paralysé par l’insécurité et incapable de garantir un accès équitable à la justice.
Les avocats pointent du doigt l’inaction des autorités de transition, accusées de privilégier des intérêts personnels au détriment de la sécurité nationale. Malgré l’urgence, aucune avancée notable n’a été enregistrée dans la lutte contre le trafic d’armes et de stupéfiants. Pendant ce temps, la violence ne cesse d’ensanglanter la capitale : chaque jour apporte son lot de victimes et d’affrontements entre bandes rivales.
Alors que près de 60 000 personnes sont désormais déplacées, selon les derniers chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le gouvernement met l’accent sur l’organisation d’élections dites « inclusives et transparentes ». Mais dans un climat de terreur et d’incertitude, cette perspective semble de plus en plus irréaliste. La question demeure : assistera-t-on à une véritable passation de pouvoir en février 2026 ou à une nouvelle transition prolongée ?
Wideberlin Senexant
Vant Bèf Info (VBI)