La violence des gangs à Port-au-Prince déplace plus de 20 000 personnes en quatre jours
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La montée de la violence des groupes armés à Port-au-Prince a forcé le déplacement de plus de 20 000 personnes en seulement quatre jours, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Des quartiers comme Solino, Fort-National, Nazon, et Delmas 24 sont particulièrement affectés.
D’après les estimations de l’OIM, plus de 17 000 déplacés se sont réfugiés dans des camps de fortune improvisés, tandis que d’autres ont trouvé refuge chez des proches dans des quartiers situés au nord de la capitale.
Le vendredi 15 novembre au soir, une véritable marée humaine s’est formée sur la route de Bourdon. Ces habitants, originaires des quartiers touchés, fuyaient leurs domiciles pour échapper à la violence grandissante des gangs, qui sévit particulièrement depuis un mois dans ces zones.
Violence persistante et pertes humaines
Depuis plusieurs semaines, les quartiers de Solino et ses environs subissent sans relâche les attaques de la coalition de gangs armés baptisée « Viv Ansanm ». Des dizaines de personnes ont été tuées, et des maisons ont été incendiées par ces groupes armés.
L’intensité des violences a redoublé à partir du lundi 11 novembre, jour de l’installation du nouveau Premier ministre, Alix Didier Fils Aimé, qui succède à Gary Conille. En moins de 24 heures, plus d’une dizaine de personnes ont été tuées dans les zones périphériques de Port-au-Prince, et les centres hospitaliers ont enregistré une forte augmentation des blessés par balles.
L’hôpital universitaire de la Paix, par exemple, a accueilli 36 blessés en seulement quatre jours, a confirmé un responsable de l’établissement.
Les tirs nourris du vendredi 15 novembre ont contraint les habitants à fuir massivement. Selon l’OIM, environ 20 000 personnes ont dû abandonner leurs maisons pour sauver leur vie. Parmi elles, près de 17 000 se sont installées dans des camps de fortune, notamment dans les locaux de l’Office de la Protection du Citoyen à Bourdon.
Cette recrudescence de la violence coïncide avec la formation du nouveau cabinet ministériel. Le nouveau gouvernement s’est engagé à faire de la lutte contre l’insécurité une priorité absolue. Cependant, de nombreux citoyens, lassés par la terreur des gangs, appellent à des actions rapides et efficaces pour mettre un terme à cette situation insoutenable.
Dieunel W. Bellegarde
Vant Bèf Info