La sécurité, un impératif pressant pour les Haïtiens en ce début d’année
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Alors qu’une nouvelle année débute, les citoyens haïtiens formulent un vœu unanime : le retour à la sécurité sur l’ensemble du territoire national. Fatigués de vivre sous la menace constante des gangs armés particulièrement dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, les Haïtiens aspirent à retrouver une vie normale, loin de la violence et de la peur.
Port-au-Prince, mercredi 1er janvier 2025
L’année 2024 s’est achevée sur une note sombre, marquée par des épreuves sans précédent et une insécurité galopante. Des milliers de familles ont été déplacées contraintes de fuir leurs foyers pour échapper aux affrontements entre gangs souvent au péril de leur vie. Cette situation pousse aujourd’hui la population à réclamer des mesures urgentes et concrètes pour rétablir un climat de paix.
Un cri de détresse collectif
Tout ce que je veux, c’est pouvoir circuler librement, sans craindre pour ma vie, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit confie un habitant de la capitale visiblement à bout de forces. Il pointe du doigt l’inaction des autorités face à des attaques sanglantes qui ciblent régulièrement son quartier. Les dirigeants ont une obligation : protéger la population. Rien ne justifie cette passivité , ajoute-t-il avec amertume.
Pour de nombreux citoyens, la sécurité dépasse les préoccupations économiques ou sociales. Ils affirment que si la menace des groupes armés est écartée, ils pourraient envisager de reconstruire leurs vies avec dignité. Aujourd’hui, beaucoup vivent dans des camps de fortune, dans des conditions indignes et précaires, victimes collatérales d’un chaos qui semble sans fin.
Un nouvel an sous le signe de l’espoir
Malgré tout, l’entrée dans cette nouvelle année ravive une lueur d’espoir chez certains. Des discussions autour de la table familiale aux réseaux sociaux, un mot d’ordre domine : 2025 doit marquer un tournant décisif. Mais cet espoir reste conditionné à une réponse rapide et ferme des autorités.
Le Conseil Présidentiel de Transition et le gouvernement de transition sont ainsi mis sous pression. Pour de nombreux observateurs, ils doivent impérativement trouver des solutions à la crise sécuritaire, sous peine de voir l’avenir du pays sombrer encore davantage dans le désespoir.
En Haïti comme au sein de la diaspora, l’inquiétude est palpable. L’incapacité à contenir la violence gangrenant le pays pousse de plus en plus d’Haïtiens à envisager l’exil, un choix douloureux pour ceux qui souhaitent avant tout contribuer à la reconstruction de leur patrie.
Alors que les vœux de bonheur et de prospérité se multiplient en ce début d’année, une chose est claire : la sécurité n’est pas un simple souhait, mais une nécessité urgente et vitale pour tout un peuple en quête de répit.
Mederson Alcindor
Vant Bèf Info (VBI)