La prostititution dans les camps des déplacés:une pratique qui risque d’aggraver la situation des réfugiés

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L’insécurité qui règne dans le pays notamment dans la zone métropolitaine de port-au-prince, a poussé des habitants à abandonner leur domicile pour se réfugier dans des abris provisoires inadéquats et inapproprés. Ils font face à de nombreuses difficultés poussant des jeunes filles ainsi que des jeunes garçons à se livrer dans des pratiques malsaines qui pourraient aggraver davantage leur situation de précarité.

Port-au-prince,le 2 Janvier 2025.

La prostituation : une pratique très répandue dans les camps de déplacés

Dans différents camps de refuge, les déplacés font face à de nouvelles pratiques regrettables pour des membres de la population, où des jeunes filles, ainsi que des jeunes garçons, très souvent des adolescentes et adolescents, se livrent aveuglement dans la prostitution, une pratique qui risque d’aggraver davantage la situation de ces individus qui, en majeure partie, sont en quête de satisfaire leurs besoins primaires consistant en nourriture, vêtements, téléphones portables, bijoux pour ne citer que ceux là. Ces derniers sont considérés comme les causes principales de cette pratique préjudiciable, a pensé l’un des réfugiés du Lycée des Jeunes Filles.

Témoignages de deux adolescentes et appels à l’aide

Bigaëlle,une jeune démoiselle de 17 ans a expliqué que tout a commencé après avoir passé deux nuits sans rien goûter . Le troisième jour vers les 8h du soir,,un jeune homme qui est également réfugié au même camp d’ hébergement l’a proposée de l’argent en échange de ses intimités.

Elle a dit oui , pour une fois , et depuis son copain conjoncturel continue de prendre soin d’elle, en lui donnant non seulement de la nourriture mais aussi des vêtements et produits cosmétiques . Croiser sur son chemin deux autres jeunes filles qui forment dès lors le trio sexuel de ce centre en avouant qu’elles ont l’habitude de se coucher à plus de six personnes durant une soirée et fixant le prix à 250 gourdes chacune.

De l’autre côté, Frideline a affirmé que cette pratique lui permet de supporter ses parents qui croupissent dans la misère dans cet abri en mauvais état bien qu’elle se montre consciente des dangers auxquels elle est exposée, mais elle s’est’ dit obligée de passer par là, car elle a du mal à constater le niveau de ses parents

» La situation est tellement critique même des jeumes garçons se livrent dans cette pratique même quand ils ont laissé le centre pour se rendre dans d’autres zones de la capitale,. a confié Frideline à notre rédaction . Souvent des hommes circulant en voiture aux vitres teintées viennent chercher ces jeunes pour se rendre à Pétion ville.

Face à cette situation , dont sont exposés les jeunes dans differents centres de déplacés, des résidents ont lancé un appel auprès des autorités pour assister les gens vulnérables afin d’éviter la continuité de cette pratique dangereuse, suicidaire, quand on sait que le VIH et d autres maladies contagieuses sont encore présents en Haïti.

Cet homme du troisième âge ne cache pas son indignation de voir des jeunes exploités à cette fin malhonnête.

Appuyé par sa femme, il a affirmé avoir découvert des préservatifs déjà utilisés dans l’espace contenant des traces de matières fécales , un élément tangible, illustrant que des jeunes garçons se font enculer pour de l argent.

Les conséquennces de cette pratique sur la vie des jeunes impliqués

Cette pratique a de graves conséquences sur la vie des jeunes. Ils peuvent attraper des maladies sexuellement transmissibles (MST) comme le VIH-SIDA, grossesse précoce chez les jeunes filles et d’autres maladies chez des jeunes garçons.

C’est le cas de cette jeune dame qui, selon elle, est. apparemment suivie de près par un médecin, car elle pourrait être infectée par le VIH.Elle a avoué qu’elle ne restait pas seulemnt dans son centre à Lalue elle parcourait d’autres centres des réfugiés.

Cette situation révèle une fois de plus la vulnérabilité de la jeunesse haitienne abandonnée et cherchant d’autres alténatives de survie. Malheureusement les plus vulnérables se dirigent vers le danger, la prostitution, et l’homosexualité dans la plupart des cas

Jean Gilles Désinord

Vant Bèf Info (VBI)

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