La Police Nationale d’Haïti, une institution politisée selon le Centre Karl Lévêque

Société
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L’Organisation de défense des droits humains Sant Karl Lévêque (SKL) (Centre Karl Lévêque) peint un tableau sombre du fonctionnement de l’Institution policière. Dans un rapport rendu public, le SKL présente la Police Nationale d’Haïti comme une institution politisée, corrompue qui risque de s’effondrer.

Port-au-Prince, le mardi 11 mai 2021.- L’institution policière tend vers son effondrement en raison de la corruption, le banditisme et la politisation. Tel est le tableau peint par l’organisation de défense des droits humains, Sant Karl Lévêque (Centre Karl Lévêque).

Dans un rapport rendu public dont la copie est parvenue à la rédaction de Vant Bèf Info (VBI), les dirigeants de cette structure ont présenté une institution policière avec beaucoup de faiblesses. Pour eux, la PNH est sur le point de s’effondrer si des mesures ne sont pas adoptées.

Selon Sant Karl Lévêque, la Direction Générale de la Police Nationale ne prend pas des décisions mais attend des recommandations. L’Inspection Générale de la Police Nationale d’Haïti (IGPNH) n’est pas assez indépendante pour mener à bien sa mission, a fait savoir le SKL. L’IGPNH a pour mission de superviser, enquêter, contrôler, inspecter, auditer, faire des recommandations, rappelle Sant Karl Levêque.

Les dirigeants de cette structure ont aussi fait état de la faiblesse des effectifs de la PNH qui est l’une des causes de son incapacité à résoudre les problèmes de l’insécurité.

Plus loin, Sant Karl Lévêque a pointé du doigt certaines autorités politiques et des hommes influents du secteur privé des affaires qui ont l’habitude d’utiliser des policiers à des fins malsaines. Nombreux sont les policiers qui sont impliqués dans des cas de banditisme, de viols, de vols, trafics de stupéfiants, entre autres, ont fait savoir le SKL.

Des journalistes ont également subi des brutalités policières sur des recommandations politiques et des policiers syndiqués sont mal vus par le commandement de la PNH, déplore l’Organisation de défense des droits humains.

Vant Bèf Info (VBI)