La Police mène plusieurs opérations pour des fragments de résultats

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Les récentes opérations de la Police nationale d’Haïti (PNH) soulèvent de nombreuses interrogations quant à leur efficacité, alors que la violence des gangs continue de déstabiliser le pays. Les résultats obtenus pour les trois dernières opérations, à savoir Arcahaie, Pont-Sondé et Torcel demeurent modestes.

Port-au-Prince, le 16 octobre 2024.-

Malgré les efforts répétés des autorités pour rétablir l’ordre, certains observateurs remettent en question la stratégie et les moyens mis en œuvre par la PNH.

Opération à Arcahaie

L’opération à l’Arcahaie visait à reprendre le contrôle de plusieurs quartiers de la ville suite à l’assassinat de plusieurs riverains par des membres du groupe armé dénommé « Taliban » après avoir envahi plusieurs localités, dont Fonds Bâtisse et Bercy. Des agents de plusieurs unités de la PNH ont été mobilisés pour contrecarrer les bandits.

Toutefois, la PNH n’a présenté aucun bilan sur les résultats des opérations, qui se poursuivent d’ailleurs, pour démanteler les criminels.

Opération à Pont Sondé

Le bilan de ce massacre, survenu le 3 octobre dernier par le gang « Gran Grif » fait état de 115 victimes environ. Bien que des arrestations aient été effectuées, les gangs se sont rapidement réorganisés après le retrait des forces de sécurité dans cette localité, annonçant une seconde attaque.

Opération à Torcel

En effet, Lionel Lazarre, porte-parole adjoint de la PNH a présenté un aperçu des opérations de la police, lors d’une conférence de presse de la PNH, ce 15 octobre 2024.

Selon les chiffres officiels, plus de 20 bandits sont tués dans des échanges de tirs avec la police. 15 armes à feu dont 11 de grand calibre ont été confisquées et plusieurs autres matériels saisis, lors des opérations menées les samedi 12 et lundi 14 octobre. Cette opération visait le démantèlement du gang armé « Kraze Baryè » logé à Torcel, dans la commune de Tabarre.

Par ailleurs, des vidéos virales circulant sur les réseaux sociaux montrent un blindé de la force multinationale en flamme. Encore une fois, la police s’est heurtée à une capacité de résilience surprenante des gangs.

La persistance des violences dans ces zones montre les limites de l’opération, souvent perçue comme symbolique plutôt qu’efficace.

La PNH est souvent mal équipée. Elle ne dispose pas de moyens suffisants, malgré que ces opérations sont menées conjointement avec la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS), face à des gangs lourdement armés.

Belly-Dave Bélizaire
Vant Bèf Info (VBI)