La PNH va-t-elle se réveiller et frapper fort pour stopper la terreur des gangs, ou continuera-t-elle à contre-attaquer ?
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Par Wandy CHARLES
La situation est intolérable. Alors que les gangs armés étendent leur territoire, semant le chaos et la terreur dans les quartiers jadis paisibles, la PNH semble cantonnée à une posture de contre-attaque, incapable – ou peu disposée – à engager une offensive frontale décisive. Ce comportement, que dénoncent tant les policiers eux-mêmes que des citoyens exaspérés, témoigne d’une passivité inadmissible et d’un laxisme qui fragilise l’État de droit.
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Alors que la rue se fait l’écho d’un mécontentement grandissant, la question persiste et tourmente l’opinion publique : pourquoi la Police nationale, censée protéger et servir, se contente-t-elle d’une contre-attaque timorée, incapable d’engager une offensive frontale contre les gangs qui terrorisent nos quartiers ?
Des notes vocales, pour le moins virulentes, circulant sur les réseaux sociaux, témoignent de l’indignation d’hommes et de femmes en uniforme, eux-mêmes dépassés par l’impuissance d’un système qui semble s’effondrer sous la pression d’un laxisme criant. Le SPNH-17, syndicat de la Police nationale, s’élève avec force pour interpeller le haut commandement et le gouvernement, exigeant enfin des mesures fermes contre ces bandits qui, sans vergogne, incendient des quartiers paisibles et étendent leur emprise.
La colère se fait également sentir dans la rue. Des blocages de grandes artères dans la capitale, organisés par des citoyens en ras-le-bol, illustrent l’indignation d’une population qui n’ose plus vivre dans l’angoisse quotidienne. Les repères s’effritent et la peur s’installe, tandis que les responsables semblent choisir le silence ou l’inaction, laissant ainsi le champ libre aux menaces et à l’expansion effrénée de la violence des gangs.
Dans ce climat de désolation, une frange d’initiative se mobilise en brigades de vigilance, brandissant le controversé « BWA KALE » comme ultime rempart face à l’insécurité. Une solution de fortune, certes, mais révélatrice du désarroi face à des autorités déconcertées et d’une incapacité à frapper là où le mal se niche. Pourquoi la PNH, au lieu d’engager des opérations musclées dans les fiefs des criminels, se contente-t-elle de contre-attaquer à la légère, subissant la loi des gangs plutôt que de les affronter avec la fermeté qu’exige la situation ?
L’heure n’est plus aux demi-mesures. Chaque minute d’indécision alimente le feu de l’insécurité et mine la crédibilité de nos institutions. La Police haïtienne doit rompre avec son mode de réaction trop souvent mimétique, cesser de subir les incursions des gangs et reprendre le contrôle des territoires menacés. Il en va de la sauvegarde de l’ordre public et de la restauration de la confiance d’une population qui ne peut plus attendre.
Nos dirigeants, ainsi que le haut commandement, doivent assumer leurs responsabilités en adoptant une stratégie offensive, résolue et implacable. Sans des actes forts et des décisions claires, tout espoir de sécurité réelle disparaîtra sous nos yeux.
Vant Bef Info (VBI)