La PNH et la Force multinationale intensifient leurs offensives : quel espoir pour Haïti ?
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Par Wandy CHARLES
Depuis plusieurs jours, la Police nationale d’Haïti (PNH), en collaboration avec la Mission multinationale de Sécurité (MSS), dirigée par le Kenya, a intensifié ses opérations contre les gangs armés qui sévissent dans le pays. Des interventions notables ont eu lieu dans des zones stratégiques telles :que: Bas-Delmas, Torcel et l’Artibonite, suscitant un regain d’espoir au sein de la population haïtienne.
Les forces de l’ordre ont mené des opérations coordonnées visant les bases de chefs de gangs notoires. À Bas-Delmas, fief de Jimmy Chérizier, les interventions ont permis de désorganiser le réseau criminel, tuant plus d’une dizaine de bandits, dont le bras droit de « Barbecue ». À Torcel, bastion de Vitelhomme Innocent, et dans les hauteurs de Pétion-Ville, les efforts conjoints de la PNH et des membres des brigades de vigilance ont abouti à la neutralisation de plusieurs membres influents du gang et à la saisie d’armes lourdes. Ces actions, saluées par la population locale, marquent un tournant dans la lutte contre ces groupes qui imposaient leur loi depuis trop longtemps.
Dans l’Artibonite, région clé pour l’économie haïtienne, les forces multinationales, principalement composées d’unités de police kényanes, sont à pied d’œuvre. Grâce à des patrouilles renforcées et des interventions ciblées, plusieurs localités ont été libérées, permettant une reprise timide des activités. Les routes principales, autrefois contrôlées par des gangs armés, sont progressivement sécurisées, facilitant la circulation des biens et des personnes.
Le succès de ces opérations repose en grande partie sur la collaboration entre la PNH et la population locale. Cette alliance stratégique a renforcé l’efficacité des forces de l’ordre. Les habitants, épuisés par le joug des gangs, fournissent des informations cruciales sur les mouvements des criminels et soutiennent activement les interventions. Cette synergie illustre le rôle essentiel de la communauté dans la lutte contre l’insécurité.
Ces offensives coordonnées ont redonné espoir à une population longtemps terrorisée. Dans plusieurs zones, les habitants saluent les efforts des forces de l’ordre, notant un changement palpable. Les témoignages se multiplient, indiquant que la peur semble désormais s’installer chez les criminels, contraints de se cacher ou de fuir face à la pression croissante.
Malgré ces avancées significatives, les défis demeurent immenses. Les gangs armés, bien que fragilisés, conservent une capacité de nuisance notable, notamment dans certaines zones reculées ou densément peuplées. De plus, le manque de ressources matérielles et logistiques pour la PNH constitue un obstacle à une campagne sécuritaire pleinement efficace.
La population appelle à la poursuite et à l’intensification de ces efforts. « Nous ne voulons pas que ces zones redeviennent des bastions criminels », déclare un habitant de Torcel. L’appel est clair : les forces de l’ordre doivent continuer leurs offensives jusqu’à la neutralisation totale des groupes criminels. La coopération entre la PNH et la MMSS commence à porter ses fruits. Les interventions conjointes dans les zones sensibles démontrent que la combinaison des ressources et des compétences peut aboutir à des résultats significatifs.
Ces opérations, bien que prometteuses, ne constituent qu’un premier pas vers un retour à la stabilité en Haïti. La route est encore longue, mais chaque localité libérée et chaque vie sécurisée représentent une victoire importante pour le pays. La population, encouragée par ces avancées, exhorte les autorités à persévérer dans cette voie et à œuvrer pour une Haïti libérée du joug des gangs armés.
Vant Bèf Info (VBI)