La peur grandit parmi les Haïtiens en situation irrégulière aux États-Unis
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Depuis l’annonce des déportations massives, la communauté haïtienne aux États-Unis vit dans une anxiété croissante. Entre incertitude et panique, les Haïtiens sans statut légal, notamment ceux sans Green Card, craignent d’être expulsés dans les mois à venir, alimentant un climat de tension généralisée.
New York, le 25 janvier 2025. Bien que le programme Temporary Protected Status (TPS) protège actuellement des milliers d’Haïtiens, cette mesure temporaire n’offre pas de garantie à long terme. Même les bénéficiaires du TPS redoutent une possible abrogation ou suspension du programme. Selon des témoignages recueillis par Julia Pagé pour Radio-Canada, l’incertitude reste omniprésente, y compris parmi ceux en situation légale.
Une Haïtienne, sous anonymat, a partagé son désarroi : « Venir ici n’était pas un choix. En Haïti, j’ai fui les violences, les guerres de gangs. Aujourd’hui, je peux aider ma famille en leur envoyant de l’argent. Si je devais mourir ici, ce serait pour une cause juste : ma famille. »
Les Haïtiens sans papiers sont les plus exposés aux déportations imminentes. Junior Antoine, un travailleur social, confirme cette crainte : « Les Haïtiens en situation irrégulière vivent dans l’angoisse permanente. Chaque jour, ils se demandent si ce sera leur dernier aux États-Unis. »
Certains envisagent déjà de retourner volontairement en Haïti, malgré l’insécurité. Jean-Baptiste Dézinord, un jeune Haïtien, confie : « Si je dois être déporté, autant rentrer de mon propre gré. La vie ici est devenue insupportable. »
Jean-Michel Saint-Preux partage un sentiment similaire : « Rentrer en Haïti, c’est mieux que vivre dans la peur ici. Je veux revenir avec espoir, pas comme un expulsé. »
Face à l’incertitude, de nombreux Haïtiens se retrouvent tiraillés entre rester aux États-Unis, où ils subissent une pression constante, ou retourner dans une Haïti encore marquée par l’instabilité. Pendant ce temps, les autorités américaines peinent à proposer des solutions claires à cette crise.
Pour l’instant, la communauté haïtienne reste suspendue aux annonces des autorités, tout en tentant de s’adapter à cette réalité difficile.
Belly-Dave Bélizaire
Vant Bèf Info (VBI)