La FENAMH dénonce l’exclusion des collectivités du débat constitutionnel

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La Fédération nationale des Maires d’Haïti (FENAMH) dénonce l’exclusion des collectivités territoriales du débat constitutionnel. Mais il n’est pas trop tard pour rectifier le tir, estime la FENAMH, qui se dit prête à jouer un rôle utile avec l’ensemble des autres fédérations d’élus locaux dans la mobilisation de la population sur l’ensemble du territoire pour que le processus soit le plus inclusif possible.

Delmas, le 7 février 2025. Dans une note signée par son président Jude Edouard Pierre, la Fédération Nationale des Maires d’Haïti (FENAMH) a dénoncé ce qu’elle appelle « l’exclusion des collectivités territoriales et des organisations qui les représentent du débat constitutionnel ».

La FENAMH rappelle que la décentralisation, introduite dans le régime politique haïtien par la Constitution de 1987 en constitue une orientation majeure.

Si, à l’instar de toute œuvre humaine, cette constitution n’est pas parfaite et mérite des changements, la FENAMH rappelle que les collectivités doivent participer aux débats.

Le Conseil électoral provisoire (CEP) dit effectuer une campagne d’information mais aucun élu local n’a été impliqué alors qu’on aurait dû imprimer des centaines de copies de la version créole du texte qui pourraient être distribuées par les fédérations d’élus dans toutes les villes, les sections et les coins les plus reculés, fait remarquer la FENAMH.

L’organisation se dit aussi préoccupée par la façon dont le CEP organise les débats départementaux. Elle souligne que les conseillers du CEP sont les seuls animateurs dont le rôle est de convaincre la foule de voter « Oui », dans la même veine que ces affiches qui invitent à voter « Oui ».

Par cette approche, fait remarquer la FENAMH, le CEP risque de se compromettre dans un exercice partisan se limitant à une campagne pour une cause inconnue.

Au lieu de viser une improbable Conférence nationale souveraine, la FENAMH et d’autres partenaires avaient proposé la mise en place d’une assemblée constituante plus facile à organiser et à gérer. Par contre les deux options sont complémentaires, soutient-elle.

Néanmoins, la FENAMH estime qu’il n’est pas trop tard pour rectifier un processus qui est loin d’inspirer confiance et qui semble apporter de l’eau au moulin des mauvaises langues qui y voient une main caché derrière un complot contre les intérêts du pays par l’introduction d’élément incompatible avec nos mœurs et coutumes.

Voilà pourquoi, elle se dit prête à jouer un rôle utile avec l’ensemble des autres fédérations d’élus locaux dans la mobilisation de la population sur l’ensemble du territoire pour que le processus soit le plus inclusif possible tout en respectant les recommandations relatives à une décentralisation réelle et effective.

Dodeley Orélus

Vant Bèf Info (VBI)

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