La diaspora en fin d’année : un soutien vital pour les familles haïtiennes

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Chaque année, la période des fêtes est à la fois un moment de célébration et de défis pour les familles haïtiennes. Entre préparatifs de Noël et contraintes économiques, la diaspora haïtienne demeure un pilier crucial, offrant un appui indispensable aux ménages restés au pays.

Ici Haïti

Port-au-Prince, jeudi 26 décembre 2024

Principalement installés aux États-Unis, au Canada ou en Europe, les membres de la diaspora injectent chaque fin d’année, des millions de dollars dans l’économie haïtienne, principalement sous forme de transferts d’argent. Ces transferts permettent à de nombreuses familles de répondre à leurs besoins essentiels et de célébrer les festivités.

Selon les données de la Banque mondiale, plus de 3 milliards de dollars ont été transférés par la diaspora haïtienne depuis le début de l’année, représentant près de 30 % du PIB national. Une contribution significative qui témoigne de leur rôle central dans l’économie du pays.

Mon frère est notre espoir

Johanna Désir, mère de deux enfants vivant à Pacot, illustre cette réalité. Mon frère Marco, qui vit aux États-Unis, nous envoie de l’argent chaque mois. Cela nous permet d’acheter du riz, des haricots, et même un petit poulet pour Noël. Sans ce soutien, je ne sais pas comment nous aurions pu célébrer, confie-t-elle.

Dans le marché de Tunnel à Carrefour-Feuilles, Ti Boss, un commerçant, partage une expérience similaire. Les fonds envoyés par ses proches de l’étranger lui permettent de préparer les fêtes pour ses enfants. Cependant, il déplore l’impact de l’inflation. Avec la hausse des prix, l’argent qu’ils nous envoient couvre à peine nos besoins de base, explique-t-il, tout en soulignant l’importance de ces transferts.

Des défis des deux côtés

Mais tout n’est pas simple pour la diaspora. Maxime, un motard, raconte les difficultés rencontrées par son cousin au Chili pour envoyer de l’argent. Il ne peut pas toujours nous aider financièrement, mais il m’appelle chaque 24 décembre. Entendre sa voix, c’est comme s’il était avec nous, dit-il avec émotion.

De leur côté, les membres de la diaspora doivent jongler avec leurs propres contraintes. Coût de la vie élevé, responsabilités familiales multiples et charges financières ne facilitent pas leur rôle de soutien. Malgré tout, ils continuent de sacrifier une part de leurs revenus pour envoyer des fonds, notamment en fin d’année, période où la solidarité prend tout son sens.

En Haïti, cette entraide est plus qu’un geste : elle est le socle sur lequel reposent de nombreuses familles, particulièrement en ces moments de festivités.

Belly-Dave Bélizaire
Vant Bèf Info (VBI)

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