Kenya : six mois de prison pour le chef de la police pour outrage à la cour

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Gilbert Masengeli, chef de la police nationale kényane par intérim, a été condamné à six mois de prison pour avoir refusé de comparaître devant la justice dans une affaire de disparitions de civils. La sentence, prononcée par le juge Lawrence Mugambi, a été rendue le 1er septembre au tribunal de Milimani à Nairobi.

Nairobi, le 15 septembre 2024 – L’affaire porte sur la disparition inquiétante de trois jeunes hommes en août dernier à Kitengela, une ville située au sud de la capitale kényane. Jamil et Aslam Longton, ainsi que Bob Njagi, un militant, auraient été enlevés par des forces de l’ordre, selon des témoignages recueillis. Malgré sept convocations pour s’expliquer sur cette affaire, Masengeli a refusé de se présenter devant la cour, évoquant des responsabilités liées à la sécurité nationale.

Le juge Mugambi a jugé cet acte comme un affront grave à l’État de droit, déclarant que « la justice doit prévaloir, et ceux qui défient les ordres de la cour doivent en répondre ». Masengeli a été sommé de se rendre sous sept jours pour purger sa peine, sous peine d’arrestation par le ministre de l’Intérieur, Kithure Kindiki.

Cette condamnation intervient dans un contexte de tensions croissantes au Kenya, marqué par des manifestations contre les violences policières et une série de disparitions, dont environ 60 jeunes portés disparus depuis juin. Les organisations de défense des droits humains appellent à des enquêtes approfondies pour faire la lumière sur ces événements troublants.

Wideberlin Senexant
Vant Bèf Info (VBI)
Avec Afrik.com

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