Kenscoff : une urgence sécuritaire ignorée

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Longtemps considérée comme un havre de paix, la commune de Kenscoff est aujourd’hui plongée dans une spirale de violence extrême. Depuis le 27 janvier 2025, la coalition criminelle Viv Ansanm a multiplié les attaques sanglantes, causant la mort de plus de 150 personnes et incendiant plus d’une centaine de maisons, selon un rapport de la Fondasyon Je Klere (FJKL).

Kenscoff, 11 mars 2025 – Les localités les plus touchées incluent Kafou Bèt, Kikwa, Gode, Bélot, Bongard et Lahate Bongard. Les assaillants, armés et déterminés, ont exécuté et torturé des habitants avant de réduire leurs maisons en cendres, plongeant la population dans la terreur.

Une commune livrée aux gangs

Malgré l’un des assauts les plus violents, notamment à Carrefour Badio, la Police nationale d’Haïti (PNH) n’a mené aucune opération pour reprendre le contrôle de la zone. Ce secteur stratégique, qui reliaie encore Port-au-Prince au Grand Sud via Jacmel, est désormais aux mains des gangs.

Depuis la nuit du 3 au 4 mars, la route de Kenscoff est inaccessible au niveau de Morne Kajak. Des témoins rapportent que des bandits embusqués sur une colline tirent sur tout ce qui bouge. Ce tronçon, récemment aménagé par les habitants de Nouvelle Tournée, est devenu impraticable après que les criminels l’ont obstrué avec de simples outils rudimentaires, sans qu’aucune intervention sécuritaire ou réparation ne soit constatée.

Face à cette situation, le maire de Kenscoff, Macillon Jean, plaide pour un équipement adapté aux interventions sous le feu des gangs. Il exhorte les autorités au plus haut niveau à réhabiliter d’urgence la route, indispensable pour la libre circulation des habitants.

L’État face à ses responsabilités

Lors de son investiture à la tête du Conseil présidentiel de Transition (CPT), Fritz Alphonse Jean avait promis de traquer sans relâche les gangs. Pourtant, l’insécurité persiste à Kenscoff, paralysant la vie des habitants.

« Nous comprenons la douleur et le désespoir des habitants qui ont tout perdu. Nous nous battons pour mettre fin à cette tragédie et panser nos blessures », a-t-il déclaré le 7 mars dernier.

Mais au-delà des discours, les Kenscovites attendent des actions concrètes. Des notables de la commune exigent que les querelles internes au CSPN ne viennent pas ralentir les opérations policières. La méfiance grandit face à l’inaction du gouvernement et le doute plane sur la capacité de la PNH à reprendre le contrôle du territoire.

Un Haïtiano-Américain retraité de l’armée, résidant à Kenscoff, plaide pour l’usage de technologies militaires avancées, comme les drones explosifs, afin d’affaiblir les gangs sans mettre la population en danger. « L’heure n’est plus aux discours ni aux demi-mesures », prévient-il, alors que Kenscoff sombre dans l’oubli sécuritaire.

Belly-Dave Bélizaire
Vant Bèf Info (VBI)

Un commentaire

  • Didier Espérance

    Pandan map li atik saa ki pale de ensekirite nan kenskòf la , sa ki atire atansyonm’ plis se redaktè-a ki fè yon rapèl kote yon otorite konsène nan diskou li te pwomèt panse blese soufran yo kidonk moun ki viktim anba flo ensekirite-a. Se byen … Men gen yon sèl moun ki ka panse blese yo relel’ * Jéhovah Rapha ou Raphaël celui qui « GUE » le grand médecin, le grand psychologue ou psychiâtre par excellence* Il guérit ceux qui ont le cœur brisé, Et il panse leurs blessures. ( Psaumes 147v:3 ) Men pou blese yo geri fòk ou an règ ak chèf kama-a tou wi ki se yonn nan 7 lespri 🌈🕎 Bondye yo, n’ap raple se li menm ki zanj gadyen peyi Dayiti « nonm tout ti vis mò rèd la « . An palan de sa , jan yo toujou di moun kenskòf bon nan malfektè yo , jan yo di moun sa yo bon nan tire manchèt yo , jan renome moun sa yo ale lwen kòm yonn nan zòn nan peyi-a ki pa manje anyen frèt, jan moun sa yo se yon seri moun ki pa pote pantalon yo pou bèl twal, kòman yo fè pa ka twoke kòn ak ti mesye viv ansanm yo ? Mwen remake gen anpil depatman nan peyi Dayiti ki pote non lwijan boje alò kòm’ se Ayisyen menm ki toujou pran pòz lyon yo epi mwen wè zòn oubyen depatman sa ap plenyen pou ensekirite, y’ap rele mande sekou , sak pase menm..?