Justice : le BODDH qualifie d’arbitraire et d’illégal les arrestations réalisées après les émeutes de l’essence

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Port-au-Prince, le 17 juillet 2018.- Le Bureau des organisations de défense des droits humains (BODDH) a dénoncé, ce mardi 17 juillet, l’arrestation des individus (64) présentés par le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince suite aux émeutes de l’essence qui ont été éclatées les 6 et 7 juillet 2018, à Port-au-Prince et ses environs.

Le Secrétaire exécutif du Bureau des organisations de défense des droits humains (BODDH), Me Jacceus Joseph (archives)

« Ces arrestations sont arbitraires et illégales puisqu’elles ont été faites plus de 24 heures après les protestations contre l’augmentation des prix de l’essence, c’est-à-dire au-delà du délai de flagrance », a déclaré le Secrétaire exécutif du BODDH, Me Jacceus Joseph.

 

Ce dernier a soutenu que les protestations ont été réalisées les 6 et 7 juillet 2018 alors que ces arrestations ont été effectuées le 11 juillet dernier.

 

« Le commissaire du gouvernement ne peut faire aucune arrestation, au delà du délai de flagrance, sans avoir disposé d’un mandat contre la personne en question » a-t-il poursuivi.

 

Me. Jacceus Joseph a affirmé qu’il est « anormal » que le chef du Parquet prononce la peine des personnes arrêtées au cours de leur présentation à la presse.

 

« Le BODDH se prépare à soumettre une requête au doyen du tribunal de première instance de Port-au-Prince en vue de désigner un juge habilité à instruire ce dossier » a indiqué, pour part, un autre responsable dudit Bureau, Me Marc Antoine Maisonneuve.

 

De plus, l’homme de loi en a profité pour réclamer la « libération sans condition » des personnes arrêtées par le Commissaire du gouvernement dans le cadre des émeutes de l’essence…

 

Vant bèf info (VBI)