Journée mondiale de l’environnement : Haïti suffoque à cause des aléas climatiques et environnementales

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Ce 5 juin marque la Journée mondiale de l’environnement. Cette année, elle est célébrée sous le thème « Restauration des terres, désertification et résilience à la sécheresse ». En Haïti, nous célébrons cette journée dans un contexte marqué par un niveau alarmant de dégradation de l’environnement. Une situation qui représente aussi une source d’insécurité inquiétante, menaçant la vie de milliers de personnes et les services écosystémiques dont elles dépendent.

Port-au-Prince, le 5 juin 2024- Au cours de ces dernières années, les problèmes environnementaux ont eu de nombreuses conséquences néfastes en Haïti : inondations des villes, éboulements de terrain, tarissement des rivières et des sources d’eau, et destruction des terres agricoles, entre autres. Ces désastres écologiques ont causé d’importants dégâts matériels et humains, perturbant la vie quotidienne de nombreux Haïtiens.

Ces dernières ajoutent à des facteurs sociaux, comme la pauvreté, l’instabilité politique, l’urbanisation rapide et la fragilité de l’État.

Haïti est extrêmement vulnérable aux catastrophes naturelles. De ce fait, plus de 93% de sa surface et plus de 96 % de sa population sont exposées au risque d’au moins deux aléas, notamment des ouragans, des inondations, des tremblements de terre, des glissements de terrain et des sécheresses.

Haïti est exposée à toutes formes de risques et de désastres par rapport à sa position géo spatiale. Les 27 700 km2 sont menacés par tous les phénomènes naturels. Et ces derniers, peu importe leur degré, leur gravité, seraient toujours menaçant et ont toujours causé de grandes pertes en vies humaines et en matériels.

Ces pertes enregistrées en Haïti découlent de l’absence d’une politique publique de gestion des risques et des désastres qui pourrait permettre à l’État de prévenir les catastrophes et de réduire les dégâts. Cela fragilise le développement des actions durables réalisées dans une perspective transformatrice de la condition de vie humaine sur le plan social, économique et environnemental.

Toutefois, il existe une certaine indifférence, voire une ignorance du côté de la population quant aux attitudes et comportements à adopter face à ces situations. Il s’agit d’un vrai problème sociétal avant tout qui mérite de figurer parmi les grandes priorités nationales.

Mederson ALCINDOR

Vant Bèf Info (VBI)