Journée des droits de l’enfant : le BUNADDEF dénonce l’inaction face aux violences des gangs

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En cette Journée internationale des droits de l’enfant, le Bureau National de la Défense des Droits de l’Enfant et de la Femme (BUNADDEF) interpelle l’État haïtien et dénonce son incapacité à lutter contre la violence des gangs armés, particulièrement envers les enfants et les femmes.

Port-au-Prince, le 21 novembre 2024- La célébration de la Journée internationale des droits de l’enfant arbore une couleur sombre cette année en Haïti ce mercredi 20 novembre.

Le Bureau National de la Défense des Droits de l’Enfant et de la Femme (BUNADDEF) dénonce l’inaction des autorités face à l’escalade de la violence des gangs armés, qui cible de plus en plus les enfants et les femmes.

Dans une note publiée à cette occasion, le BUNADDEF s’indigne du recrutement d’enfants par les gangs armés, notamment dans les localités de Delmas, Solino et Vivy-Mitchell.

En octobre 2024, un rapport de l’ONU révélait que près de 49 % des enfants en Haïti, souvent poussés par la pauvreté et la faim, sont enrôlés de gré ou de force dans ces groupes criminels.

Certains participent même à des activités de gang, comme cela a été constaté lors d’une marche organisée en mai dernier par l’alliance armée « Viv Ansanm ».

La violence des gangs a également des conséquences tragiques sur les familles.

Entre le 15 et le 17 novembre, des attaques à Solino ont coûté la vie à plusieurs enfants, certains étant brûlés vifs dans des incendies criminels.

À Vivy-Mitchell, une maison a été attaquée, entraînant la mort de cinq membres d’une même famille, dont un enfant de dix ans.

Face à ces drames, le BUNADDEF critique le comportement insouciant des autorités haïtiennes.

Selon l’organisation, l’État refuse de rétablir la sécurité, ce qui paralyse depuis des mois les activités scolaires, commerciales et judiciaires à Port-au-Prince.

Cette Journée internationale des droits de l’enfant rappelle pourtant l’importance de protéger les droits fondamentaux des enfants, comme le droit à la vie, à la sécurité et à l’éducation, inscrits dans la Constitution haïtienne de 1987 et dans la Convention internationale relative aux droits de l’enfant ratifiée par Haïti en 1994.

Le BUNADDEF exhorte l’État haïtien à assumer ses responsabilités en prenant des mesures concrètes pour garantir la sécurité et le bien-être des enfants.

« Leurs droits fondamentaux doivent être protégés », insiste l’organisation, rappelant que l’article 261 de la Constitution oblige l’État à assurer une protection intégrale à tous les enfants.

Pour Shelove Bely, coordonnateur général du BUNADDEF, « cette hémorragie provoquée par la recrudescence de l’insécurité doit cesser. Il est impératif que l’État agisse pour enrayer ce fléau qui menace l’avenir même du pays ».

Wideberlin SENEXANT

Vant Bèf Info (VBI)

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