Joe Biden autorise l’Ukraine à frapper la Russie avec des missiles à longue portée

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Washington, Dans une décision qui pourrait redéfinir les contours du conflit russo-ukrainien, le président américain Joe Biden a donné son feu vert à l’utilisation par l’Ukraine de missiles ATACMS pour cibler des sites en territoire russe. Cette mesure, confirmée par un responsable américain à l’AFP, intervient alors que le président entame les deux derniers mois de son mandat.

Washington, dimanche 17 novembre 2024

Une nouvelle phase dans le soutien américain

Les missiles ATACMS, capables d’atteindre des cibles situées à 300 kilomètres, représentent un atout stratégique majeur pour l’Ukraine. En approuvant leur utilisation, Joe Biden renforce les capacités offensives de Kiev, qui bénéficie désormais davantage de munitions américaines que franco-britanniques.

Cette autorisation marque un tournant, car jusqu’ici, Washington avait limité l’utilisation de ses armes pour éviter d’intensifier le conflit. Selon des experts, cette décision vise également à anticiper un éventuel changement dans la politique américaine sous la prochaine administration, dirigée par Donald Trump, dont le soutien à l’Ukraine demeure incertain.

Une réponse à une escalade de la Russie

D’après The New York Times, ce changement de stratégie serait motivé par des développements récents sur le terrain. Moscou aurait envoyé 10 000 soldats nord-coréens pour soutenir ses forces, une escalade perçue comme une provocation par Washington. Par ailleurs, une offensive russe majeure, impliquant 50 000 soldats dans la région de Koursk, aurait également pesé dans la balance.

Depuis le début de la guerre, l’Ukraine réclame des armes plus sophistiquées pour contrer l’armée russe. En mai dernier, Joe Biden avait déjà autorisé l’usage de lance-roquettes HIMARS pour défendre Kharkiv. Cependant, l’autorisation d’utiliser des missiles ATACMS illustre un passage à une stratégie plus offensive, les frappes pouvant désormais cibler des bases militaires russes ou des installations stratégiques au-delà des frontières ukrainiennes.

Un futur incertain pour le soutien américain

Le contexte politique américain ajoute une dimension particulière à cette décision. Joe Biden, qui quittera la Maison Blanche le 30 janvier 2025, cherche probablement à consolider le soutien militaire à l’Ukraine avant l’entrée en fonction de Donald Trump. Ce dernier a souvent exprimé des positions ambiguës sur le conflit et pourrait réduire l’aide américaine.

Pour Volodymyr Zelensky, cette escalade n’éloigne pas pour autant la perspective d’une solution diplomatique. Le président ukrainien a déclaré, le 16 novembre, vouloir mettre fin à la guerre en 2025 par des négociations.

Une guerre aux enjeux globaux

Alors que le conflit entre dans sa troisième année, cette décision américaine pourrait redéfinir les rapports de force. Les missiles ATACMS offrent à l’Ukraine une capacité inédite d’influer sur les opérations militaires russes, mais pourraient également accroître les tensions internationales.

La communauté internationale observe avec attention ces évolutions, craignant que cette escalade ne fasse basculer le conflit dans une nouvelle phase, plus dangereuse encore.

Dany Pétion Augustin

Rédaction internationale
Vant Bèf Info (VBI)
Source: New York Times et RFI

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